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Aquaculture : l’ANDA ouvre 5.980 ha aux investisseurs

Un nouvel Appel à manifestation d’intérêt lancé par l’ANDA porte sur 13 zones relevant des régions de Dakhla-Oued Eddahab, Guelmim-Oued Noun, Souss-Massa, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Oriental. 300 parcelles en mer sont à prendre.

À ce jour plus de 1.700 km du littoral national ont fait l’objet, d’étude et d’élaboration de plans aquacoles aux niveaux de cinq régions du royaume. Il s’agit de Dakhla-Oued Eddahab, Guelmim-Oued Noun, Souss-Massa, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Oriental. Cette planification, qui a mis à la disposition des investisseurs une cartographie des zones allouées à l’aquaculture avec leur étude sur le plan scientifique, technique et environnemental, a révélé un potentiel total d’une superficie totale de 13.385 hectares favorables à l’aquaculture marine. Pour la mise en œuvre des plans d’aménagement aquacole, 12 Appels à manifestation d’intérêt (AMI) ont été lancés entre 2015 et 2018 pour le développement des projets aquacoles dans lesdites régions et ont permis de sélectionner 260 projets de fermes aquacoles sur une superficie de 4.070 ha. Par typologique de projets, l’activité aquacole installée est dominée essentiellement par la filière conchylicole à hauteur de 75%. Elle est suivie de l’algoculture avec 21,5% alors que la pisciculture représente 3,5%.

Dakhla-Oued Eddahab : l’offre la plus consistante
Dans l’objectif de permettre aux nouveaux porteurs de projets d’investir dans ce secteur, l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) vient de lancer un autre AMI pour le développement de projets aquacoles au niveau des espaces identifiés par les plans et qui sont encore libres dans les mêmes régions précitées. Selon l’ANDA, cet appel à manifestation d’intérêt a pour objectif de sélectionner les projets aquacoles pouvant bénéficier de parcelles en mer pour la création et l’exploitation de fermes aquacoles. Ledit AMI porte sur une superficie globale de 5.980 hectares répartie en 300 parcelles en mer. C’est au niveau de la région de Dakhla-Oued Eddahab que l’offre est la plus consistante avec une superficie égale à 3.200 ha, soit 160 parcelles proposées d’une superficie unitaire de 20 ha pour les activités d’algoculture et conchyliculture à Labouirda en plus de la pisciculture et l’algoculture respectivement à Aïn Baida et Cintra Centre.

Ce que proposent les autres régions
Pour sa part, l’Oriental offre 1.235 ha repartis sur 51 parcelles à Driouch- Nador et Saidia pour les activités d’algoculture et la pisciculture. Quant à la région Souss-Massa, elle propose 840 ha de fermes aquacoles dédiées complétement à la conchyliculture. Au total, 56 parcelles d’une superficie unitaire de 15 ha sont allouées dans cette région au niveau des zones d’Imessouane, Im Iouaddar et Tifnit-Douira. S’agissant de Guelmim-Oued Noun et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, 490 et 215 ha sont prévus dans le cadre de cet AMI en faveur des futurs investisseurs, soit l’équivalent de 24 et 9 parcelles pour les activités de la conchyliculture et la pisciculture. Peuvent soumissionner à cet AMI, les personnes morales et physiques de droit marocain ou étranger. Ils peuvent soumissionner soit en groupements, seuls ou à travers des coopératives. Pour les investisseurs retenus, c’est le Département des Pêches maritimes qui délivrera l’autorisation d’exploitation des parcelles concernés. Elles portent sur une durée de 10 ans renouvelable et ce, conformément aux dispositions du décret n°2-08-562 du 12 décembre 2008 fixant les conditions et les modalités de délivrance et de renouvellement des autorisations d’établissement de pêche maritime.

60 % de croissance à l’horizon 2030
Après des décennies de croissance soutenue, l’aquaculture, selon l’ANDA, sera amenée à croître de plus de 60 % à l’horizon 2030 et satisfaire près de 75 % de la demande mondiale en produits de la mer, selon les prévisions de la Banque mondiale. Depuis la création, en 2011, de cette structure en charge de la mise en œuvre de la stratégie aquacole, le Maroc a placé l’aquaculture au cœur de ses priorités. À cet effet, la stratégie Halieutis, lancée en 2009, a donné un élan d’envergure à ce secteur pour contribuer à la diversification de l’économie du pays et de l’atteinte des Objectifs de développement durable , notamment à travers la contribution à la sécurité alimentaire, le soutien à la promotion des emplois décents ainsi que l’amélioration des capacités de résilience et la protection des océans et des ressources halieutiques. 

Yassine Saber / Les Inspirations Éco


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