Éco-Business

3e trimestre 2016 : La croissance perd de la vitesse

Le HCP relève que la croissance du PIB a baissé à 0,8% au troisième trimestre 2016 contre 4,1% à la même période de 2015. La consommation des ménages limite à nouveau la casse.

L a croissance n’est plus ce qu’elle était. Le Haut-commissariat au plan (HCP), dans sa note d’information relative aux performances macroéconomiques du pays au troisième trimestre de 2016, relève que le taux de croissance a baissé à 0,8% du PIB, alors qu’il était de 4,1% un an auparavant.

Cette contre-performance est attribuable à la forte baisse de l’activité agricole et à l’accroissement modéré des activités non agricoles. Seule la consommation finale des ménages a permis de redresser quelque peu la barre, aux côtés de l’investissement, dans un contexte marqué par une inflation maîtrisée et une augmentation des besoins de financement de l’économie nationale. Dans le détail, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a baissé de 10,9% durant la période étudiée, contre une forte croissance de 13,5% constatée à la même période de 2015. Cette évolution s’explique par la baisse aussi bien de l’activité de l’agriculture de 11,7% au lieu d’une hausse de 13,3% une année auparavant que de celle de la pêche de 1,6% au lieu d’une hausse de 15,9%.

S’agissant du secteur secondaire, ce dernier a également connu un ralentissement de son rythme de croissance, passant de 1,8% en 2015 à 0,9% en 2016. Le secteur tertiaire a, pour sa part, affiché une augmentation de 2,5% au lieu de 1,2% le même trimestre de l’année 2015, avec l’accroissement des valeurs ajoutées des hôtels et restaurants de 7,7% au lieu d’une baisse de 1,6%, du transport de 3,5% au lieu de 2,9%, des postes et télécommunications de 3,5% au lieu de 4%, des services rendus aux ménages et aux entreprises de 2,5% au lieu de 3,6%, des services rendus par l’administration publique générale et sécurité sociale de 2,2% au lieu de 0,5%, du commerce de 1,9% au lieu de 1,2%, des services financiers et assurances de 1,9% au lieu d’une baisse de 3,6% et des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale de 1,7% au lieu de 0,6%. Par conséquent, l’agrégation de l’ensemble des données précitées, tenant compte de l’augmentation des impôts sur les produits nets des subventions de 6,3% au lieu de 13%, fait dire au HCP que le PIB en volume s’est accru de 0,8% seulement, marquant un creux notable dans la courbe d’évolution de la croissance nationale. 



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