Seat Ateca. Le matador trouble-fête
Bien qu’il soit l’un des derniers arrivants dans un segment en pleine ébullition, l’Ateca a tout ou presque pour y bousculer la donne. Design réussi, équipement complet et boîte auto dès le premier niveau figurent parmi ses atouts.
Être pionnier d’une discipline ou sur un produit n’est pas forcément un avantage. En même temps, se retrouver en retard est tout sauf une fatalité. C’est ce qu’entend prouver Seat, dernier constructeur à investir le segment très en vogue des SUV avec aujourd’hui une offre complète de trois modèles : le très urbain Arona comme ticket d’entrée, le grand 7 places Tarraco en haut du tableau puis entre les deux, l’Ateca, cœur de la gamme surélevée de la marque ibérique. Ce dernier, après avoir assuré la vedette sur le stand Seat lors du Salon Auto Expo est enfin disponible dans les stocks et le réseau de son importateur, Univers Motors.
Stylé à la plancha !
Il ne faut pas un œil expert ou une culture automobile des plus poussées pour constater la filiation de l’Ateca avec les autres modèles de Seat. Le coup de gouge est on ne peut plus conforme au design Seat, comme en attestent les différents éléments de la carrosserie et en particulier sa signature lumineuse frontale et le dessin de sa calandre. Les traits expressifs de sa face avant, l’Ateca les prolonge latéralement à travers des lignes tendues et tirées au cordeau vers une poupe qui ne manque pas non plus de personnalité. On y remarque de larges blocs de feux meublant un hayon quasi-vertical. En finition haute (Xcellence), ce dernier s’ouvre électriquement et par simple passage du pied sous le pare-choc (arrière), sur un coffre de 510 litres. Un excellent volume pour un SUV dont l’encombrement extérieur s’avère contenu avec précisément 4,36 mètres en longueur. Il est à noter aussi que dès le premier niveau, l’Ateca se coiffe de barres de toit et campe sur des roues en alliage de 17’’.
Tout sauf pingre en équipements
Tel est le choix de l’importateur de la marque qui a également opté pour un équipement d’emblée complet. Ainsi figurent d’office la climatisation automatique, l’interface multimédia avec connexions USB-Bluetooth, le radar de recul, le capteur de crevaison, les phares antibrouillards, le frein de parking électrique et même les rétros rabattables électriquement. Un «ordinaire» qu’améliore un peu plus le niveau intermédiaire (finition Style Plus) avec notamment l’accès et le démarrage mains-libres, la caméra de recul, les vitres arrière surteintées et surtout l’écran multimédia 8’’ du système d’info-divertissement «Seat Full-Link» qui intègre la commande vocale et le mirroring pour smartphone. Plus huppée, la finition Xcellence ne l’est pas que d’apparat par son habillage en Alcantara, ses jantes alu’ 18’’ et son toit panoramique en verre, puisqu’elle reçoit aussi des sièges avant chauffant et à réglages électriques côté conducteur, le hayon électrique, les lave-phares, des caméras à vision sur 360°, un sélecteur de mode de conduite (Seat Drive Profile) et même un régulateur de vitesse adaptatif (Seat Front Assist). S’agissant de la présentation intérieure, elle est dans l’air du temps et là encore très inspirée des autres modèles de Seat, comme le laisse voir le dessin de la planche de bord.
Diesel d’office automatique
Mécaniquement, une seule version figure au catalogue d’Univers Motors en l’occurrence le 2.0 l TDI de 143 ch (320 Nm). Un diesel d’origine Volkswagen (propriétaire de Seat) et qui n’est disponible qu’en boîte automatique DSG (double embrayage) à 6 vitesses et commandes séquentielles au volant. Un choix pertinent puisqu’il n’empêche pas l’Ateca d’avoir un positionnement tarifaire finalement assez compétitif. Le SUV espagnol se présente même comme un outsider à prendre au sérieux dans cette catégorie qui reste l’une des plus disputées du marché. Reste une question que l’on est en droit de se poser, à savoir pourquoi l’importateur de Seat fait l’impasse sur la version 1.6 TDI (115 ch) ? Car celle-ci lui permettrait d’afficher des prix encore plus agressifs (surtout en boîte manuelle) pour ainsi mieux batailler face aux best-sellers de ce segment.