Réputation des pays : Le Maroc bien noté
L’indice RepTrak, qui mesure la réputation des pays, en comparant un nombre important d’indicateurs d’importance significative, classe le Maroc 39e sur une base de 70 pays étudiés.
Le Maroc a été classé 39e pays le mieux réputé au monde. RepTrak, qui livre un rapport d’étude menée sur une base de 70 pays, explique que le royaume profite d’une cote de popularité dépassant celles de ses pairs de la zone MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient), et se positionne ainsi en tête de gondole de la région. Élargie à l’Europe, l’étude comparative estime que la bonne notoriété du Maroc a été quelque peu boostée par les dégâts faits à la notoriété de pays telles la Turquie, la France et la Belgique, qui ont souffert d’attaques terroristes ayant entaché leur réputation de sûreté, de stabilité et de sécurité, et entraîné un décroissement manifeste de leur intérêt touristique. Et sur ce point, le Maroc a prouvé, à diverses occasions, que sa stabilité politique était pérenne et son système de sécurité infaillible, ce qui octroie au royaume un surcroît de confiance chez les étrangers qui souhaitent le visiter ou s’y installer.
Aussi, sa sûreté urbaine est à l’épreuve de toutes les situations, et sa gestion des crises exemplairement rapide et efficace. Ces éléments font du Maroc l’un des pays les plus sûrs au monde, et lui confère un positionnement de choix dans le classement de l’efficacité sécuritaire. C’est grâce à cela que le Maroc attire, pour la première fois de son histoire, autant de touristes russes, saoudiens, et émiratis. Ce n’est pas le cas de pays comme le Brésil ou l’Afrique du Sud dont la réputation a dû encaisser, en 2015, des coups durs pour cause d’instabilité politique et d’insécurité urbaine, ainsi que l’incapacité de leur système sécuritaire à traiter efficacement les anicroches liées à ces dimensions.
Toutefois, pour établir son classement, l’indice RepTrak ne se contente pas de comparer les performances touristiques des 70 pays étudiés, mais s’accoude également sur l’évolution des échanges avec des pays à forte réputation positive, le niveau de la diplomatie et sa nature, la multiplication des investissements directs étrangers (IDE) et les le nombre de réponses positives aux invitations lancées aux stars internationales et autres talents étrangers. Et sur l’ensemble de ces éléments, le Maroc justifie largement sa 39e place, a fortiori au niveau de la séquence à laquelle l’étude se cantonne, en l’occurrence les résultats obtenus au 31 décembre 2015, période au terme de laquelle le royaume a pu atteindre des niveaux historiques inédits précisément sur ces critères-là. Le Maroc dépasse ainsi des pays tels la Grèce, le Venezuela, l’Équateur, le Mexique, l’Inde la Corée du Sud, les Émirats Arabes Unis, la Bolivie, l’Uruguay et l’Afrique du Sud.
Le royaume talonne Cuba, et se positionne derrière l’Indonésie, le Paraguay, Panama, le Chili, Porto Rico, les Philippines, la Malaisie, la République Dominicaine, l’Argentine et les États-Unis. Le classement est coiffé de la Suède, qui s’accapare la première position. Le Canada vient en deuxième position. Le trio de tête est complété par la Suisse, qui est suivie de près par l’Australie, le Norvège, la Finlande, la Nouvelle Zélande, le Danemark et l’Irlande. La France est à la 15e position, suivie de la Belgique (16e), l’Espagne (17e), l’Allemagne (18e) et le Portugal (19e).
Notons que la Turquie est classée 58e et l’Algérie 64e sur 70. Pour les équipes de RepTrak, le Maroc a pu tirer profit, pour cette édition 2016 de l’indice, de l’installation d’un constructeur automobile, Renault, provenant d’une économie «avancée», ainsi que l’ouverture d’un nombre important d’enseignes hôtelières provenant d’économie supérieurement développée. Cela a permis d’entériner davantage la réputation économique du pays, et d’asseoir son positionnement en tant qu’environnement propice au développement des affaires, favorable aux investissements et à l’installation de métiers principaux et satellites, mettant à profit les zones industrielles dédiées, les zones franches et les infrastructures de plus en plus complètes.
Le degré d’intégration économique y est également pour beaucoup dans la définition du volet économique et commercial du Maroc, puisque l’alliage formé des compétences étrangères et des capacités propres du pays à produire des composants industriels, permet de le propulser dans le classement, devançant des pays parfois plus souples en matière de législation, mais qui peinent toutefois à concrétiser leur décollage économique.