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L’ASF 2017 hisse le terrorisme à la tête des défis du 21e siècle

L’Africa Security Forum, dans son édition 2017, a réuni les notables, politiques, officiels et experts de la sécurité internationale pour débattre des voies de coopération que les pays africains doivent privilégier afin de lutter efficacement contre le terrorisme.

Franc succès pour l’Africa Security Forum. L’édition 2017 de ce rendez-vous international incontournable, placée sous le haut patronage du roi Mohammed VI, a démarré ses travaux par une allocution du président du forum, Driss Benomar, qui a dessiné les contours des principaux sujets retenus pour les débats et échanges entre les participants, venus de toute l’Afrique mais également d’Europe et des États-Unis pour apporter leur pierre à l’édifice, et construire un nouveau dispositif international de coopération interafricaine pour la sécurisation des frontières et la lutte contre les nouvelles voies de diffusion des discours obscurantistes.

À ce propos, Noureddine Boutayeb, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, a déclaré que «Le terrorisme demeure le premier défi de sécurité pour les États au 21e siècle, tant dans la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient que dans les pays du reste du monde». Et de poursuivre: «Les métamorphoses des filières terroristes ont aujourd’hui atteint une ampleur sans précédent et sans commune mesure avec la situation dans les années 1990 et 2000», ajoutant que «la menace elle-même est devenue de plus en plus fluctuante et insaisissable». Un constat partagé par les intervenants conviés, venus partager le résultat de leurs recherches ainsi que le fruit de leurs expériences avec leurs homologues et partenaires africains.

C’est ainsi que le général Marc Foucaud, Marc Hecker, directeur des publications au sein de l’Institut français des relations internationales (IFRI), Helmus C. Todd, chercheur en sciences du comportement pour l’Américaine Rand Corporation et Papa Assane Touré, secrétaire général adjoint au gouvernement de la République du Sénégal, ont chacun développé une partie des 3 panels prévus pour cette séance de travail, à savoir «Terrorisme et cyberespace: nouveau théâtre des radicalisations», «Les nouveaux défis posés par les flux migratoires et la criminalité transnationale» et «La coopération interafricaine face à ses préoccupations». L’objectif était de mettre en avant la nécessité de mutualiser les efforts des Africains pour les Africains, face aux défis que représentent pour eux les actions conduites dans le cyberespace et les effets collatéraux de la migration. «L’avenir appartient à cette démarche collaborative qui saura s’affranchir des frontières posées, pour revenir à l’utilisation des espaces particuliers que composent les ethnies, les coutumes, les langues vernaculaires qui sont notre réalité», a expliqué Driss Benomar, arguant que ce forum est «une belle opportunité pour le continent africain de se rencontrer, d’échanger hors des cadres institutionnels, sur les problématiques qui ponctuent son quotidien, en y apportant des solutions que nous espérons pérennes et qui seront de toute façon adaptées puisque proposées et imaginées par les fils et les filles d’Afrique».

L’auditoire, fort de la participation de quelque 38 pays africains ainsi que d’experts de renommée internationale et d’officiels représentant des organes tels qu’Interpol, a fort bien accueilli cette initiative, confirmant l’intérêt qu’accordent les Nations africaines aux actions de coopération intracontinentale afin de répondre efficacement à ces problématiques.


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