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Compétitivité : L’AMDI, Maroc Export et l’OFEC cèdent la place à l’AMDIE

Dans le cadre de la réforme du système juridique et institutionnel national relatif à l’investissement, les principaux organes de promotion du Maroc en matière d’exportations et d’investissement vont fusionner pour donner naissance à une nouvelle entité, l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE). C’est l’une des mesures phares des orientations de la nouvelle stratégie du gouvernement.

C’est une véritable révolution qui se prépare au niveau du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, avec l’ouverture du chantier de la réforme du système juridique et institutionnel national relatif à l’investissement. Le ministre Moulay Hafid Elalamy en a présenté les grands axes lors d’exposé fait lors du dernier Conseil des ministres, jeudi 23 juin. L’une des grosses surprises était sans conteste le retour de l’idée de fusion des principaux organes de promotion du Maroc à l’étranger.

Il s’agit certes d’un vieux projet qui a fait couler beaucoup d’encre (www.leseco.ma) et qui revient sur le devant de la scène nationale après avoir été mis un temps de côté. Exit, donc, l’Agence marocaine du développement industriel (AMDI), le Centre marocain de promotion des exportations (Maroc Export) et l’Office des foires et expositions de Casablanca (OFEC). La nouvelle entité, qui verra le jour au terme du processus de fusion de ces 3 organes stratégiques (qui semblent avoir fait leur temps), est l’Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations (AMDIE) dont la dénomination est assez explicite concernant les prérogatives. Selon les explications préliminaires données par le ministre et rendues publiques à l’issue du Conseil des ministres, le but de cette réorganisation est «de consolider la coordination des opérations et de rationaliser les ressources humaines et financières dans ce domaine».

Convergence des outils de promotion
Le projet de fusion des organes de promotion du Maroc ne date pas d’hier. C’est même un vieux dossier qui a longtemps trainé dans les tiroirs de plusieurs responsables ministériels. Des études ont été menées, ayant toutes abouti à la même conclusion: la nécessité de fédérer les actions des organes de promotion de l’offre exportable marocaine en misant sur une stratégie de synergie d’ensemble. Si, à l’époque, la finalité de la réforme semblait faire consensus, les modalités de mise en œuvre divergeaient en fonction des intérêts en présence. Il a fallu attendre 2014 pour que le dossier refasse à nouveau l’actualité avec l’annonce, par le ministre Moulay Hafid Elalamy, de la création d’une nouvelle entité en charge de la promotion des exportations et des investissements.

La dénomination de cette agence a même circulé dans la presse: il s’agissait de la Moroccan Agency for Trade, Investment and Services (Matis), laquelle devait être entérinée soit par une fusion de l’AMDI et Maroc Export, soit par la création d’un groupement d’intérêt public (GIP) afin de coordonner les activités des deux organismes. Le projet a également été abandonné en dépit des mesures adoptées dans le cadre du plan d’urgence du commerce extérieur 2014-2016 puis de la stratégie nationale 2016-2020, orchestrés par Mohamed Abbou, qui maintenait l’idée de cette fusion ou coordination de plusieurs organes de promotion du Maroc.

Parallèlement, durant la même année, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) s’est invité dans le débat en insistant sur la nécessité de faire converger l’appareil promotionnel du Maroc. Dans un rapport portant sur la cohérence des politiques sectorielles et les ALE, le CESE a indiqué que, pour établir une véritable stratégie de marque «Maroc», gagner en efficacité, réaliser des économies d’échelle et homogénéiser les messages diffusés à l’étranger, il est nécessaire de regrouper en un «cœur stratégique» l’AMDI, Maroc Export, Maroc Taswiq, l’OFEC, puis de leur adjoindre en synergie le «cœur étendu», à savoir la Maison de l’artisan et l’ONMT. Dans l’ensemble, l’attente a donc assez duré avant que le ministre Elalamy ne surprenne avec cette annonce qui intervient dans le cadre d’une vaste réforme du cadre de l’investissement au Maroc, qui se traduira par une réorganisation des services et des missions afin d’accompagner la nouvelle dynamique commerciale du Maroc. 


 

Une agence pour le développement de l’Économie numérique
En plus de l’AMDIE, le Maroc va se doter d’une Agence de développement de l’économie numérique (ADEN). Selon l’exposé du ministre de tutelle, ses missions consistent en l’élaboration, la réalisation et le suivi des services numériques adressés au citoyen, ainsi que l’accompagnement des entreprises opérant dans le domaine de l’économie numérique. Le ministre a également fait cas de la révision de la loi-cadre portant charte de l’investissement, «en vue de simplifier les procédures et d’augmenter la compétitivité du Maroc en matière d’investissement», ainsi que de la création de deux directions générales au ministère portant sur l’Industrie et le commerce. Pour rappel, ces nouvelles mesures s’inscrivent dans le cadre du développement du système juridique et institutionnel national relatif à l’investissement.


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