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Casablanca : Rififi entre le GPBM et la mairie

Plusieurs établissements bancaires ont reçu des avis de paiement de redevances à la Commune urbaine de Casablanca, en contrepartie des espaces utilisés par leurs agences (GAP, Totems..). Le GPBM brandit un accord conclu en 2010 entre le Conseil de la ville et le GPBM.

Le torchon brûle entre le Conseil de la ville de Casablanca et les établissements bancaires. Et pour cause : plusieurs banques ont été surprises par des avis de paiement les sommant de verser d’importantes redevances à la Commune urbaine de Casablanca (CUC), en contrepartie de l’exploitation d’espaces publics par leurs agences (totems, GAB et autres installations). La décision a fait grincer des dents dans le secteur bancaire dans les rangs duquel les professionnels ripostent en rappelant l’existence d’un accord liant les deux parties, lequel fixe un montant forfaitaire des redevances en question.

Négociations en cours
«Les avis de notification nous ont pris au dépourvu. Il s’en dégage une interprétation abusive de la convention qui lie le le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) au Conseil de la ville, signée en 2010, et qui fixe un montant forfaitaire de ces redevances», indique El Hadi Chaibainou, directeur général au sein de ce groupement. Et d’ajouter : «Nous  sommes en train de négocier avec la commune urbaine pour trouver un arrangement».

À valeur d’aujourd’hui, le montant de ces redevances n’est pas encore arrêté. Néanmoins, «une évaluation est en cours pour fixer le montant exigé par le Conseil de la ville», poursuit notre source. Les correspondances envoyées par le Conseil de la ville évoquent des montants dus à la commune sur les quatre dernières années, ce qui devrait se traduire par des pénalités.

Aujourd’hui, les banques contestent les montants exigés en se basant sur l’accord conclu avec l’ancien bureau du Conseil de la ville de Casablanca, présidé par Mohamed Sajid. Ledit accord prévoit en effet un montant forfaitaire en guise de redevance sur les installations des agences bancaires à Casablanca (GAP, totems, espace pour le stationnement des convoyeurs de fonds…). Le nouveau bureau du Conseil de la ville a-t-il fait table rase de l’accord conclu avec le GPBM ? Contacté plusieurs fois, Abdelaziz El Omari, maire de la capitale économique, est resté injoignable. Tandis que le vice-président du Conseil de la ville, Abdessamad Haiker a botté en touche : «Je ne suis pas au courant de ce dossier». Affaire à suivre ! 


 

Rebattre les cartes
La décision de la ville de Casablanca de taxer les banques remonte à quelques années déjà, plus précisément à 2009. En effet, sous le mandat de Mohamed Sajid (2013-2015), la mairie avait imposé aux établissements bancaires de s’acquitter trimestriellement d’une somme forfaitaire fixée à 3.000 DH, soit 12.000 DH par an, en plus des 500 DH par mètre linéaire à verser annuellement en contrepartie de l’occupation de l’espace de stationnement réservé aux convoyeurs de fonds. Cela a donné lieu à une convention signée en 2010 entre la ville de Casablanca et le GPBM pour, notamment, adapter le paiement de ces redevances à l’occupation du domaine public communal (installation des guichets automatiques, des totems, des pré-enseignes, des panneaux qui affichent la date, l’heure et la température, etc.). Il semblerait que la mairie, sous le mandat de Abdelaziz El Omari, soit en train de rebattre les cartes de la gouvernance de la ville. En témoigne le niveau des montants réclamés aux banques, qui devraient s’attendre à des négociations ardues avec les élus de la ville de Casablanca.


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