Monde

Mali. Peine de mort prononcée pour l’homme qui a tué un imam

Le dossier le plus attendu de cette session de la Cour d’assises de Bamako a été examiné à savoir l’assassinat de l’imam Abdoul Aziz Yattabaré pour lequel Moussa Guindo est inculpé. L’audience a été présidée par le magistrat Faradji Baba, assisté de Mamadou Sylla Diakité et Samba Tamboura. Le banc du ministère public était occupé par Karamoko Diakité, premier substitut du procureur général près la Cour d’appel de Bamako.
 
Mardi, le jeune homme, accusé d’avoir assassiné un imam à Bamako en janvier dernier, a été condamné à la peine capitale. Cette condamnation a été réclamée par des centaines de personnes, dont des membres d’associations de musulmans qui ont manifesté devant le tribunal pour motiver la condamnation à mort du prévenu.
 
Il n’a fallu que quelques heures d’audience pour que le tribunal prononce la peine de mort pour Moussa Guindo, qui a reconnu l’assassinat perpétré contre l’imam Abdoul Aziz Yattabaré. Le 19 janvier dernier, alors que l’imam se rendait à la mosquée, Moussa Guindo l’a sauvagement abattu, la défense à mis en avant la déficience mentale de l’accusé, mais ce réquisitoire n’a pas convaincu les juges qui ont requis la peine capitale.
 
Moussa Guindo a clairement reconnu les faits durant l’enquête préliminaire et devant le magistrat instructeur. Il est d’ailleurs allé se présenter lui-même au commissariat du 3e arrondissement qui a immédiatement ouvert une enquête sur instruction du procureur de la république.
 
L’accusé a assumé avoir pris l’initiative d’assassiner l’imam Abdoul Aziz Yattabaré, en plus des leaders religieux, à savoir, Chérif Ousmane Madani Haïdara et l’imam Mahmoud Dicko ainsi que le président de la république.
 
Quant à l’imam assassiné, Moussa Guindo a fait savoir que sa décision de le tuer avait été prise une semaine avant de passer à l’acte. Son projet aurait «tardé parce que l’imam ne venait pas un moment à la mosquée», a-t-il révélé.
 
Le public présent lors de l’audition n’a pas caché sa joie lors de l’annonce du verdict, dès l’ouverture de l’audience les centaines de personnes présentes ont demandé la «peine de mort pour l’assassin». Les faits reprochés par le tribunal sont l’assassinat, crime de torture, outrage envers les dépositaires de l’autorité ou de la force publique. D’où son renvoi devant les jurés de la Cour d’assises pour être jugé conformément à la loi.


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