Maroc

Indice d’ouverture sur les visas en Afrique : Le Maroc 46e sur 52 pays

Pour la première fois, les Africains peuvent voyager en moyenne, vers plus de 27 pays sans visa ou avec un visa à leur arrivée ; selon le Rapport sur l’indice d’ouverture sur les visas en Afrique 2019, de la Commission de l’Union africaine et de la Banque africaine de développement.

La quatrième édition du Rapport sur l’indice d’ouverture sur les visas en Afrique 2019, de la Commission de l’Union africaine et de la Banque africaine de développement révèle que, «pour la première fois, les voyageurs africains ont un accès libre à plus de la moitié du continent». 47 pays ont amélioré ou maintenu leur indice d’ouverture des visas en 2019.

L’Indice d’ouverture des visas en Afrique mesure le degré d’ouverture des pays africains en matière de visas en examinant leurs exigences à l’entrée, faites aux citoyens des autres pays d’Afrique. L’indice suit l’évolution des scores des pays au fil du temps, pour montrer les pays qui améliorent leurs politiques de visa en favorisant une plus grande liberté de circulation des personnes à travers l’Afrique.

Le Maroc reste sur une note basse, en termes d’ouverture sur les visas à l’échelle africaine  classé 46e sur 52 pays ouverts à 6 pays africains seulement (Algérie, Côte d’Ivoire, Gabon, Niger, Sénégal, Tunisie), et pouvant voyager sans visa vers 12 pays africains ( Algerie, Benin, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie,Guinée, Mali, Niger, São Tomé and Príncipe, Sénégal,Seychelles,Tunisie), et 15 pays avec un visa à l’arrivée ( Angola, Comores République duCongo , Djibouti, Guinée-Bissau, Kenya, Madagascar, Mauritanie, Îles Mauritce, Mozambique, Rouanda, Somalie, Tanzanie, Togo, Ouganda). Le Bénin et Les Seychelles arrivent en première position, ouverts sans visa à tous les pays africains, la Guinée équatoriale arrive tout en bas du classement.

La dynamique et les avancées en matière d’ouverture des visas en Afrique, conformes aux tendances mondiales, indiquent que les décideurs politiques africains sont convaincus des avantages liés à la libre circulation des hommes et femmes d’affaires, des investisseurs, des étudiants et des touristes africains.
Les voyageurs africains n’ont plus besoin de visa vers un quart des autres pays africains, alors que l’exemption de visa n’était possible que dans 1/5 du continent en 2016. À ce jour, 21 pays africains offrent des facilités de voyage, grâce aux eVisas.

En 2019, les pays les plus performants en matière d’ouverture des visas figurent parmi les pays les plus attractifs en termes d’investissements directs à l’étranger et bénéficient d’un fort taux de croissance, y compris dans le secteur du tourisme. Avec leur politique d’exemption de visa pour tous les visiteurs africains, les Seychelles et le Bénin restent les deux premiers pays d’Afrique en matière d’ouverture des visas. 

«Notre travail sur l’Indice d’ouverture des visas suit les progrès de l’Afrique en matière de libre circulation des personnes. Beaucoup reste encore à faire malgré les efforts réalisés. Pour intégrer l’Afrique, il faut abattre les murs ! La libre circulation des personnes, et en particulier la mobilité de la main-d’œuvre, sont cruciales pour promouvoir les investissements», a déclaré Akinwumi A. Adesina, président de la Banque africaine de développement.

Cependant, les voyageurs africains doivent encore obtenir un visa pour voyager dans un peu moins de la moitié du continent. Les pays doivent assouplir davantage les procédures en introduisant des visas à l’arrivée par exemple. En abolissant les frontières, l’Afrique sera en mesure de tirer profit des avantages de la Zone de libre-échange continentale, du Marché unique africain du transport aérien et du Protocole sur la libre circulation des personnes.

«On ne soulignera jamais assez l’importance de l’intégration régionale dans le développement du continent. Je félicite les États membres qui ont facilité les procédures d’entrée des ressortissants africains sur leur territoire et j’exhorte ceux qui ne l’ont pas encore fait de se joindre à cette dynamique», a déclaré Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine.



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