Assises des industries culturelles et créatives : le rôle du ministère des finances
Le coup d’envoi des premières Assises des Industries Culturelles et Créatives a été donné vendredi à Rabat, sous le haut patronage du roi Mohammed VI.
Organisées par le ministère de la Culture et de la Communication (MCC) et la Fédération des Industries Culturelles et Créatives (FICC) de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), ces rencontres ont l’ambition de réunir l’ensemble des acteurs professionnels et parties prenantes publiques et privées, fédérer les entrepreneurs du secteur organisés en 7 filières : arts visuels et contemporains, musique, spectacle vivant, édition et librairie, cinéma, audiovisuel, établissements culturels et espaces pluridisciplinaires.
Entre autres sujet entourant les industries culturelle et créative, l’accent a été mis sur le rôle des institutions, en particulier les institutions fiscales. Dans son intervention sur l’un des panels, Zohir Chorfi, secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, est revenu sur le budget de l’état consacré à la culture. Bien que le budget actuel de soit insuffisant, 750 millions de dirhams en 2019, il constitue une augmentation d’environ 40% par rapport à il y a 5 ans. A ce budget, s’ajoute un fond d’action culturel, de 400 millions de dirhams mais dont seulement 100 millions ont été dépensés cette année. S’ajoute aussi le fond l’action de certains établissements publics qui opèrent uniquement dans le champ culturel, auxquels est réservée une dotation d’un milliard 800 millions de dirhams.
Concernant la fiscalité, le ministère a adopté une déductibilité totale pour les mécènes et ceux financent les activités culturelles, notamment les associations. Ainsi, les associations d’utilité publique opérant dans le domaine culturelles, les dons qu’ils reçoivent dont déductibles totalement. Il y a également une exonération de droits de timbres sur les tickets d’entrée aux salles de spectacles, et une tva de 20% sur les tickets de cinéma. Le Maroc a ainsi accompli des progrès financiers et fiscaux pour le domaine de la culture, mais de nouveaux efforts seront fournis pour les prochaines lois sur les finances. Le secrétaire général a également affirmé qu’à titre personnel, pour la liberté d’exportation et de commercialisation de nos produits culturels à l’étranger.