Maroc

Fès-Meknès. La faillite de Thomas Cook n’a pas d’impact sur la destination

La Région Fès-Meknès n’a heureusement pas été impactée par le séisme économique engendré par la faillite du TO Thomas Cook comme cela a été le cas pour Marrakech et Agadir. Néanmoins, plusieurs leçons sont à retenir.

Vu son caractère culturel et historique, la ville de Fès fait partie des destinations les moins impactées par la faillite du tour opérateur (TO) Thomas Cook et de ses filiales. Contrairement aux villes balnéaires et de longs séjours au Maroc, Fès a, depuis des années, gardé sa place comme ville de passage avec une durée moyenne de séjour qui ne dépasse pas 2 jours. Cette position de la région lui a permis d’être parmi les destinations les moins impactées par les fluctuations économiques et financières des grands TO internationaux, notamment ceux qui concentrent leurs activités dans les destinations de vacances ou de longs séjours. À ce sujet, il est à noter tout de même que les agences de voyages de la région n’ont pas été impactées par la faillite sauf quelques-unes qui assuraient la correspondance des touristes de Thomas Cook.

Pour Aziz Lebbar, président du CRT de Fès-Meknès, «le séisme économique de Thomas Cook n’a pas ébranlé l’activité touristique dans la Région Fès-Meknès. En effet, les deux villes intègrent le circuit des villes impériales alors que le TO Thomas Cook était spécialisé dans les villes de séjours et surtout les clubs all-in Inclusive», explique-t-il.

Pourtant, suite à notre rencontre avec certains opérateurs hôteliers dans la région, nous avons constaté que la faillite du TO les a alertés sur le danger qui peut frapper le secteur à chaque moment, surtout dans un contexte de crise internationale. «Je recommande à mes confrères de demander des avances auprès des TO et ceci pour ne pas cumuler les crédits, ce qui permettra de minimiser les pertes en cas de complication financière du TO», souligne Aziz Lebbar. Il est à noter qu’en plus du problème du Brexit qui a également impacté Thomas Cook, dernièrement les TO font de plus en plus face à de nombreux défis en relation avec l’e-commerce et les sites de réservations en ligne.

En effet, ces derniers permettent à des millions de particuliers de personnaliser leurs voyages avec des coûts largement inférieurs à ceux pratiqués par les TO. «Il s’est avéré que le poids du Brexit à venir était trop lourd pour les frêles épaules de la filiale britannique. Je crois que Thomas Cook rentrera dans l’histoire comme la première grande victime industrielle du Brexit», note Aziz Lebbar. 



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