SMMR – Congrès sur la médecine de Reproduction. L’absence retentissante du ministère de tutelle
La Société marocaine de médecine de la reproduction et de la médecine fœtale (SMMR) tient son 4e congrès du 13 au 15 juin à Casablanca. Tenu sur le thème “INDIVIDUALIZATION IS KEY”, cette manifestation organisée pour faire avancer les problèmes d’infertilité au Maroc a connu l’absence du ministère de la Santé, et de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM), qui ont confirmé leur présence, selon la déclaration du président de la SMMR, Omar Sefrioui, avant de se désister le jour de l’événement.
“ Nous avons invité le ministère de la Santé et l’ANAM pour participer à la résolution des problèmes liés à la couverture médicale, et avoir un avis concret sur le sujet. Malheureusement les responsables se débinent et personne ne s’est présenté aujourd’hui ”, fustige Omar Sefrioui.
L’infertilité au Maroc n’est pas uniquement un problème de santé, mais est également un fléau majeur lié à certaines croyances et idées étalées sur la société, qui bloquent l’avancement du diagnostic et du traitement. Infertilité masculine tabou, fécondation in vitro haram, le choix de la médecine alternative pour se soigner… Des convictions socio-culturelles qui ont pris de l’ampleur à cause du manque de communication autour du sujet, et qui mène un couple marocain sur 8 au divorce pour une difficulté de reproduction.
La couverture médicale est également un frein qui conduit plusieurs Marocains à souffrir en silence en cas d’infertilité. Un obstacle qui persiste avec l’absence de l’ANAM, lors de cette manifestation.
Plusieurs obstacles clarifiés lors du 4e congrès de la SMMR qui reçoit une cinquantaine de spécialistes venant des 4 continents pour présenter les avancées internationales en médecine de reproduction et en médecine fœtale. Des avancées qui nécessitent une plus grande implication des responsables marocains, d’où l’objet de ce congrès.