Maroc

Plainte des saisonnières marocaines. L’entreprise épinglée s’exprime

Une nouvelle plainte vient éclabousser le déroulement de cette campagne agricole. L’entreprise pointée du doigt nie catégoriquement ces accusations et crie à la manipulation.

Une nouvelle affaire vient entacher le paisible déroulement de la campagne de recrutement de saisonnières marocaines dans les fermes de fruits rouges. Selon un site d’informations local de Huelva, quatre saisonnières marocaines ont dénoncé «des conditions de travail inhumaines ». D’après le site www. lamaredeonuba.es, les ouvrières marocaines se sont présentées à la police d’Almonte (province de Huelva) pour signaler des abus sur les lieux du travail et le non respect des conditions du contrat de travail. Leur cas est suivi par l’avocat de l’association des usagers de l’administration de justice, le même organisme ayant défendu la cause des dix saisonnières marocaines plaignantes de la campagne précédente. Les quatre ouvrières agricoles se plaignent de mauvaises conditions d’hébergement ainsi que d’harcèlement sexuel. Il est question aussi de salaires non rétribués depuis leur arrivée et d’absence d’accès aux soins, entre autres griefs.

Contactée par Les Inspirations ÉCO, une source autorisée au sein de l’entreprise agricole Las Posadillas, dément catégoriquement ces accusations et crie au complot. «Cela fait à peine une semaine que ces femmes sont sur place. Bien avant leur arrivée, elles étaient préparées et connaissent par coeur le discours qu’elles doivent débiter pour formuler la plainte», se défend cette source. «Nous avons contacté les autorités de Rabat et avons mis à leur disposition des preuves qui réfutent leurs allégations. Nous voulons mettre fin à ces accusations qui semblent devenir le modus operandi de certains profils qui débarquent dans les exploitations agricoles afin de s’assurer un séjour ici en Espagne», déplore cette source.

De même, poursuit notre interlocuteur, «nous allons porter plainte contre ces femmes devant un tribunal marocain car nous ne pouvons permettre qu’une poignée de personnes salissent notre réputation et remettent en doute notre professionnalisme». Actuellement, 600 saisonnières marocaines s’affairent dans cette exploitation agricole qui fait appel à la main-d’oeuvre marocaine depuis 14 ans, selon ses gestionnaires. «Nous veillons au bien-être de nos travailleuses et rejetons toutes les accusations formulées à notre égard. Nous menons un programme culturel en collaboration avec les autorités marocaines au profit de ces femmes et avons prévu une excursion à Séville et une rupture du jeûne collective en leur honneur», ajoute notre source. De surcroît, l’entreprise assure avoir mis à la disposition des ouvrières agricoles marocaines des bus pour faciliter leur déplacement ainsi que des visites au centre médical. Toutefois, ce responsable au sein de cette entreprise dénonce l’ingérence de certaines associations espagnoles qui «veulent porter atteinte non seulement au secteur mais aussi aux relations bilatérales entre le Maroc et l’Espagne», affirme-t-il.

De fait, Les Inspirations ÉCO a eu accès à des enregistrements audios où une voix féminine encourage son interlocutrice à abandonner son travail à la ferme pour la rejoindre dans un hôtel. «Si tu veux quitter les lieux et abandonner la corvée, fais-le moi savoir et nous t’envoyons une voiture pour te récupérer», propose la supposée plaignante dans cet enregistrement. Cette fois-ci, la presse espagnole reste toutefois prudente et n’a pas trop ébruité cette affaire. Il est à souligner qu’un visa humanitaire a été concédé aux dix supposées saisonnières prétendant des abus sexuels durant la campagne dernière et dont le dossier a été classé sans suite par la justice espagnole en première instance. Au total, 16.000 saisonnières marocaines ont rejoint les fermes agricoles andalouses durant cette campagne.



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