Maroc

Sebta. L’intelligence artificielle pour mieux “gérer” la frontière

La mise en place de la reconnaissance faciale au passage frontière de Sebta permettra de réduire les temps d’attente et d’optimiser les contrôles douaniers.

Bonne nouvelle pour les touristes marocains qui fréquentent assidûment l’enclave sebtie. Contrôles plus minutieux, fluidité du trafic et surtout moins de temps attente aux frontières, telles sont les promesses du projet de réaménagement qui concerne la frontière de Bab Sebta ou Tarajal du côté espagnol. Selon les médias locaux sebtis, les techniciens bouclent les derniers préparatifs avant l’entrée en service de cet ambitieux projet mené par le gouvernement central. Les autorités espagnoles veulent que les installations soient opérationnelles avant le démarrage de l’opération Marhaba, d’accueil des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Celle-ci sera lancée, le 5 juin, par les autorités espagnoles. Le chantier fait partie d’une batterie de projets approuvés par le gouvernement de Pedro Sanchez et ayant un caractère urgent. Sa ratification a été validée en janvier dernier à peine. Les nouvelles installations comprennent une modernisation des infrastructures du périmètre frontalier et un réaménagement des voies d’accès piétonnes. Mais la nouveauté la plus remarquable reste la mise en place du système d’identification faciale des personnes qui accèdent à l’enclave.

Cette mesure devrait changer radicalement le visage de cette frontière surnommée, à raison d’ailleurs, la frontière de la “honte” par les médias et les ONG espagnoles. Les moyens techniques mis en place permettent une digitalisation des données pour pouvoir identifier les citoyens de l’Union européenne ainsi que les citoyens marocains. Le système permet aussi de comptabiliser les mouvements de chaque personne à travers ces entrées et sorties quotidiennes. De la sorte, les voyageurs qui effectuent plusieurs allers-retours seront réorientées vers le poste frontière Tarajal II, consacré aux porteurs et à l’activité commerciale. La mesure permet aussi faire le tri entre les porteurs et les visiteurs qui viennent faire des emplettes et dont les achats sont réquisitionnés par les agents espagnols croyant qu’ils s’agit de porteurs s’affairant dans le commerce de contrebande. Ceux-ci devaient emprunter les passages dédiés à cette fin pour éviter d’encombrer le passage principal. La nouvelle norme promet donc d’en finir avec les abus des agents espagnols en poste aux frontières et qui ont fait l’objet de multiples plaintes de la part de citoyens marocains qui dénoncent un traitement indigne et la confiscation de leurs achats, sous prétexte qu’elles sont destinées au marché de la contrebande. Une autre grande nouveauté, celle de la réorganisation de l’accès des travailleurs légalement déclarés.

En effet, les nouvelles dispositions comprennent aussi la mise en place d’une carte qui sera distribuée aux travailleurs transfrontaliers. Ce sésame leur permet d’accéder à la frontière sans faire la queue. Cette mesure aura aussi des retombées sur l’économie étant donné que la ville mise sur le tourisme national pour ravigoter son activité commerciale. De facto, la réduction des files d’attente attirera davantage de touristes nationaux. Sur un autre registre, la reconnaissance faciale permet de mieux contrôler l’accès au préside des migrants irréguliers et spécialement les mineurs marocains. L’administration espagnole a débloqué une enveloppe budgétaire de 6,28 millions d’euros, pour mener à bien ce projet, lequel devrait être dupliqué à Melilia prochainement.



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