Maroc

Après leur réunion avec El Othmani, les pharmaciens voient à nouveau rose

Après plusieurs mouvements de protestations pour faire valoir leurs doléances, les pharmaciens accordent leur confiance au gouvernement pour réagir face à la situation de crise et des nombreuses défaillances que connaît le secteur.

La Confédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM) exprime aujourd’hui dans un entretien accordé à LesECO.ma avec le président Mohamed Lahbabi, sa satisfaction quant au consensus trouvé avec Saâdeddine El Othmani, pendant la réunion tenue hier lundi 4 mars.

Cette rencontre avec le chef du gouvernement vient après de nombreux entretiens entre les trois commissions formulées par les différentes parties du secteur et le ministère de la Santé pour formuler des solutions applicables au plus vite. “Ces réunions nous ont permis d’exposer nos problèmes et de définir les différents axes et parties concernées pour y remédier. Notre rencontre avec le chef du gouvernement était nécessaire pour faire appel aux différents ministères concernés par notre situation, à savoir le ministère de l’Agriculture et le ministère de l’Intérieur et apporter des changements concrets”, indique le président de la CSPM.

 

 


Que veulent les pharmaciens ?

À travers leurs différents mouvements de protestation, les demandes des pharmaciens concernaient des blocages au niveau de certaines lois déjà existantes et un manque de contrôle permettant plusieurs infractions dans la profession.

La régionalisation des conseils de l’Ordre, compte parmi les plus anciennes revendications du secteur, une action qui permettra aux professionnels de renforcer leurs prérogatives et leurs pouvoirs afin de mieux gouverner et gérer les officinaux et la profession.

La vente illégale des médicaments ou leur utilisation par certaines associations constitue également un frein pour le bon déroulement de l’activité pharmaceutique au Maroc, indique notre source. “La vente des médicaments dans certains endroits, comme Derb Ghellef à Casablanca ou Souk El Fellah à Oujda par exemple, nécessite l’intervention urgente du ministère de l’Intérieur. Ces moyens de commercialisation illégale constituent un danger pour nous et pour les citoyens”, soutient Mohamed Lahbabi.

D’un autre côté, la commercialisation des médicaments vétérinaires pose également problème. L’officine directe constitue une concurrence déloyale et nécessite l’intervention du ministère de l’Agriculture pour recadrer l’activité, estime le président de la CSPM.

Le non respect des horaires légaux du travail menant à une anarchie dans la profession est un autre bémol. Le président de la CSPM appelle donc à l’application de l’article 111 de la loi 17-04 stipulant que « Le pharmacien d’officine est tenu, sous peine de sanctions disciplinaires, de respecter les horaires d’ouverture et de fermeture des officines de pharmacie au public ainsi que les modalités selon lesquelles doit être assuré le service de garde. Les horaires d’ouverture et de fermeture ainsi que les modalités selon lesquelles doit être assuré le service de garde sont fixés par le gouverneur de la préfecture ou de la province concernée sur proposition du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens ». 

Pour une profession, de nouveau bien portante

Selon les déclarations du président de la Confédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM), l’activation des demandes des professionnels est déjà en cours. Le secteur connaîtra donc un nouvel élan, une fois toutes les carences corrigées. “Cette discussion avec Sâaddine El Othmani nous a permis de nous rapprocher des solutions. Toute forme de protestations est interrompue, et nous sommes satisfaits des résultats constatés jusqu’à présent”, conclut Mohamed Lahbabi.



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