CGEM : Mezouar veut faire le ménage
Sous le feu des critiques depuis quelques semaines, Salaheddine Mezouar, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a voulu faire le point, en invitant les patrons de presse aujourd’hui à Casablanca.
Accusé de «gérer la CGEM comme un parti politique», riposte : «Il y a une volonté de ne pas laisser ce mandat se passer dans des conditions normales et la position de certains quant à la constitution du conseil d’administration où d’aucuns ont choisi délibérément d’extérioriser des différends internes».
Il a ainsi réagit pour la première à la démission du vice-président Ahmed Rahhou, considérée par beaucoup comme un geste de contestation de sa politique, il indique que : «Beaucoup de choses ont été dites et la presse en a fait des tonnes. C’est un homme pour qui j’ai énormément de considération et de respect. Il faut respecter les choix de chacun. C’est la vie normale d’une organisation», explique-t-il.
Pour lui, les statuts sont dépassés puisque dès le début, et favorisent le «fait du prince», des normes qui devraient changer. «Nous avons voulu élargir la représentation dans le Conseil d’administration de la CGEM. Cela a été acté, soumis aux membres et validé sans contestation», affirme-t-il. En matière de financement du syndicat patronal, objet de divisions également, il indique : «Nous avons reçu des dons dans la Fondation à hauteur de 20 millions de DH. Tout est transparent et on ne demande à personne de payer de sa poche».
Ainsi, au-delà des questions d’égo, Mezouar rappelle que la CGEM est sur plusieurs fronts : la fiscalité et l’emploi notamment. Et en cela, il ne compte pas jouer un rôle consultatif. «Les gens ont en marre des recommandations sans lendemain. Soit on s’oriente vers des mesures où on est coproducteurs, soit on ne jouera pas le jeu».