Maroc

Agadir Oufella. La restauration de la muraille attendra

Un projet global et plus large pour le site d’Agadir Ighir est en cours de réalisation par les parties prenantes. L’opération de restauration et de réhabilitation fait partie intégrante du Plan de développement intégré d’Agadir (PDI).

Qu’adviendra-t-il du projet de restauration d’un tronçon de la muraille sud de la kasbah d’Agadir Ighir ou Agadir Oufella ? Un an après la mobilisation de 150.000 dollars américains pour la restauration de 120 mètres du rempart de la Kasbah, les travaux n’ont pas encore été lancés sur place. Pourtant, Stephanie Miley, la chargée d’affaires de l’ambassade des États-Unis à Rabat, Jennifer Rasamimanana, consule générale des États-Unis à Casablanca et Salah El Malaouki, président de la commune d’Agadir ainsi que des représentants de la Wilaya de la Région Souss-Massa, du ministère de la Culture et du Forum Izorane ont officiellement lancé en grande pompe ce projet dont l’exécution technique a été accordée au ministère de la Culture en tant que restituteur de la muraille. Et c’est dans le cadre du Fonds des ambassadeurs pour la préservation culturelle que ce projet a été programmé avec une durée de réalisation de deux années. Il a été lancé par le Centre du patrimoine culturel du bureau de l’éducation et des affaires culturelles du Département d’État américain et approuvé par le Congrès US en 2001.

Selon Joshua Waggener, porte-parole de l’ambassade des États-Unis à Rabat, «la représentation diplomatique américaine a été priée de reporter les travaux au niveau de la Kasbah car la ville prévoit un projet plus large pour le site alors qu’une équipe de l’ambassade des États-Unis assistera à une prochaine réunion à Agadir sur le projet», souligne-t-il.

En effet, ce projet est l’une des neuf initiatives financées par le Fonds des ambassadeurs pour la préservation culturelle (AFCP), un programme du gouvernement américain qui soutient des projets de préservation du patrimoine culturel, notamment des bâtiments historiques, des sites archéologiques, des objets ethnographiques, des peintures et des manuscrits, des langues autochtones et autres formes d’expression culturelle traditionnelle. «Idéalement, les projets inscrits dans le cadre de ce fonds participent à la préservation du patrimoine culturel tout en créant des opportunités économiques. Pour cette raison, l’ambassade estime qu’il est important d’entendre les acteurs locaux dans le cadre de cette vision plus large de développement et de restauration du site», ajoute Joshua Waggener.

Du côté de Naïma Fethaoui, 3e vice-présidente chargée de la culture au sein du Conseil communal d’Agadir, «Ce projet de restauration de la muraille avec l’ambassade américaine a été lancé après la validation de la convention entre la commune, le Conseil régional et le ministère de la Culture et bien d’autres, ce qui fait que cette convention fait partie intégrante du Plan de développement intégré d’Agadir (PDI)», indique-t-elle.

Par conséquent, «cette convention faisant partie du PDI avec d’autres projets devrait être signée dans le cadre de la prochaine visite royale», explique Mohamed Bakiri, 1er vice-président de la Commune urbaine d’Agadir. D’une durée de 3 années, la convention conclue entre la Commune d’Agadir, la Région Souss-Massa et le ministère de la Culture en plus de la wilaya, le forum Izorane N’Agadir et l’Association des habitants originaires de la Kasbah a prévu une enveloppe globale de l’ordre de 30 MDH pour la réhabilitation et la restauration de ce site classé patrimoine national en 1944 et abandonné à son sort depuis près de 58 ans. Toujours est-il que ladite convention validée lors de la session ordinaire d’octobre par le Conseil régional du Souss-Massa et durant la session extraordinaire de juillet 2017 de la commune n’est pas encore signée. À cet égard, elle devrait être révisée compte tenu de la vision globale consacrée pour la réalisation de ce projet et son environnement immédiat. Dans le détail, le montant sera revu à la hausse de 30% à plus de 37,7 MDH. Cette estimation de la mise à niveau du site et ses abords a été réalisée en avant-projet définitif (APD) et elle a été réévaluée au stade de dossier de consultation des entreprises (DCE) en plus de l’intégration d’autres paramètres tels que les fouilles archéologiques et la signalétique routière, celle du monument et des abords ainsi que le sentier d’interprétation. Devant cette situation, d’autres partenaires seront intégrés à ce projet, notamment Al Omrane Agadir qui est désigné maître d’ouvrage délégué (MOD) pour les projets de réhabilitation du Souk El Had et l’étude de réhabilitation de la Vallée des oiseaux. De surcroît, le livrable final du projet sera présenté, ce jeudi, dans le cadre d’une journée d’étude de mise en patrimoine du site afin d’approuver cette vision. L’idée aussi est de mettre en relation l’ensemble des intervenants et sortir avec un comité scientifique et de veille pour aller de l’avant dans la valorisation de ce site. Par ailleurs, la restauration de la muraille avec le Fonds des ambassadeurs serait probablement la première action lancée dans le cadre de ce projet global.   



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