Sebta et Melilia veulent revoir le “traité d’amitié” maroco-espagnol
Une formation locale a appelé l’Exécutif central à intervenir pour revoir les termes de l’accord signé, en 1991, par le Maroc et l’Espagne portant sur la gestion des relations bilatérales. Un document qui ne concerne pas les deux enclaves !
Les groupes parlementaires de l’assemblée de Sebta ne sont pas satisfaits de l’état des frontières et le font savoir. Caballas, une coalition de gauche et la deuxième force de l’opposition au Parlement local, veut renégocier le traité de voisinage avec le Maroc. La formation a soumis, mardi à l’Assemblée, une pétition pour que le gouvernement central intervienne auprès des autorités marocaines afin qu’elles s’impliquent davantage dans la gestion de la frontière. Selon les revendications de cette formation sebtie, le nouveau traité devrait mettre l’accent, entre autres, sur la garantie d’une frontière plus fluide.
Caballas a souligné qu’il est prêt à se mobiliser avec l’appui de Melilia pour que cette initiative soit prise au sérieux par Madrid. La formation a regretté que la situation ne se soit pas améliorée aux frontières et ceci malgré l’arrivée des socialistes au palais de la Moncloa, la primature espagnole. De plus, les députés sebtis ont dénoncé la situation chaotique au poste-frontière de Tarajal (Bab Sebta), «Les bouchons durent des heures et la circulation est bloquée dans les deux sens », a souligné le leader de la formation, Mohamed Ali.
Le traité, dénommé traité d’amitié, de voisinage et de coopération a été signé à Rabat, le 4 juillet 1991, par le Premier ministre, Azzedine Laraki, et le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Felipe Gonzalez mais il n’est entré en vigueur que le 28 janvier 1993. Or, ce document, composé de 14 articles ne fait aucune mention ni de Sebta, ni de Melilia. Il s’agit d’un accord portant sur la promotion de la coopération entre les deux parties dans le volet économique, social, culturel, etc. Dans ce texte, il est question aussi de veiller au respect de la souveraineté de chaque pays et de la non-intervention dans les affaires internes du voisin. C’est aussi grâce à cet accord que les réunions de haut niveau entre les deux gouvernements ont vu le jour. Le document a mis l’accent sur le besoin de maintenir des réunions semestrielles entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays. En aucun cas, la situation des des enclaves espagnoles n’a été évoquée !