Opinions

Les warnings de Jouahri (4)

Parmi les conclusions intéressantes du rapport de Bank Al-Maghrib, on note l’impact limité de l’investissement public sur l’emploi et la création de richesses. En effet, les dizaines de milliards de dirhams d’investissements réalisés chaque année par les secteurs publics ne permettent pas d’atteindre les résultats escomptés. Pourquoi? Comment remédier à cela? Telles sont les questions, qui appellent des réponses. Au Maroc, nous savons tous que l’opacité des marchés publics induit de maigres résultats et que les investissements qui y sont alloués ne permettent pas de réaliser les objectifs arrêtés. Les exemples sont légion, quoi qu’en disent les services gouvernementaux qui «vendent» des mesures draconiennes de suivi et de transparence. Que nenni! La transparence n’est pas le fait du moins-disant car dans certains marchés, les rallonges budgétaires, communément dénommées «annexes», dépassent parfois le prix global du marché arrêté lors de l’adjudication, détournant ainsi le principe du moins-disant. De plus, l’investissement se révèle parfois improductif en l’absence de suivi des chantiers, de contrôle de qualité et des budgets d’entretien. Des milliards de dirhams partent ainsi en fumée, dans une complexe mécanique d’opacité et de prévarication. Dans ce contexte exacerbé par le clientélisme et les passe-droits, l’investissement ne peut être productif. C’est pourquoi, avant d’évoquer les facteurs d’attractivité de l’investissement, il faut d’abord actionner le principe de reddition des comptes puis mettre en place les outils incitatifs car l’impunité ne permettra jamais à l’investissement de se relever.



Internet haut débit : mobilisation tous azimuts en vue de la CAN 2025


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page