Maroc

Les salariés ripostent, le management répond

Dans les rangs de la société du Tramway de Casablanca, un vent de mécontentement a soufflé sur une partie du personnel, qui a tenu à faire entendre sa voix par le port de brassards. Le management de RATP Dev Casablanca se dit surpris de cette réaction.

Les brassards rouges portés par les superviseurs et contrôleurs ainsi que les conducteurs des tramways sont le signe d’un mécontentement des collaborateurs de RATP Dev Casablanca. Depuis hier, mercredi, les collaborateurs de Casa Tramway sont entrés en protestation contre «la politique menée par la société gestionnaire à savoir, RATP Dev Casablanca», indique-t-on parmi les rangs de ces salariés.

La catégorie des superviseurs/contrôleurs et des conducteurs s’estime lésée par «des abus liés au non-respect des horaires de travail comme ceux de la pause, ainsi que par des promesses non tenues quant à l’augmentation des salaires et aux primes», ajoutent nos sources.

«Nous avons soumis trois dossiers revendicatifs, mais en vain», nous affirment plusieurs superviseurs et conducteurs affiliés à l’Union marocaine du travail (UMT). Et d’ajouter : «Il est inconcevable que l’on nous impose une heure de plus sur le temps de travail et qu’on nous retranche même une bonne partie des seules 40 minutes légales de pause».

Approché par LesEco.ma, le directeur général de RAT P Dev Casablanca parait bien conscient de la situation mais également surpris de ce qui se passe. «Effectivement, nous avons constaté depuis hier mercredi le port de brassards de la part de certains collaborateurs. Ils étaient à peu près 20% hier à le porter. Aujourd’hui ils sont un peu moins que cela. La situation n’est pas satisfaisante, nous préoccupe et nous surprend», nous a-t-il affirmé.

 

S’agissant des doléances des salariés, Philippe Ratto précise : «Nous avons reçu un cahier revendicatif où figure un seul point, à savoir une augmentation sur le salaire de 30% pour les collaborateurs qui travaillent depuis 2012. Ce qui n’est du point de vue des autorités absolument pas réaliste».

Ratto se dit surpris notamment du fait que la société œuvre continuellement à assurer un cadre adéquat aux collaborateurs, notamment en travaillant à partir de fin novembre 2017 avec le bureau syndical pour fixer un protocole d’accord lequel a été signé en février et soudainement annulé au mois d’avril !

«En février dernier, nous avons signé le protocole d’accord dans lequel il s’agissait de mettre en place un certain nombre de dispositions tout en prévoyant d’autres dans le futur, notamment pour ce qui est de la mise en place d’une convention collective», rappelle Ratto.

«En avril, nous avons reçu un courrier de la part de certains membres du bureau syndical où ils nous annonçaient le démantèlement du protocole et dans un autre courrier, son annulation. Cette situation nous a, bien entendu, surpris !», confie-t-il.

Pour Ratto, la politique de RATP Dev Casablanca est de favoriser au maximum le dialogue et l’écoute. Ainsi, l’entreprise avait proposé immédiatement une réunion pour discuter, mais aucun consensus n’a pu être trouvé. Notre interlocuteur dit s’étonner d’autant plus de ce port de brassard, qu’une troisième réunion est prévue demain vendredi 25 mai.

Le DG de RATP Dev Casablanca insiste sur le fait que l’entreprise tient à garder la porte du dialogue ouverte. Il tient aussi à féliciter les collaborateurs du travail de qualité qu’ils réalisent au quotidien.

 



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