Qualité de l’air : Le dispositif se régionalise
Un comité de la qualité de l’air au niveau territorial et régional. 12 MDH pour financer des programmes au sein des villes de Rabat, Marrakech et Agadir.
L’État ne va pas badiner avec les pollueurs qui font fi des exigences relatives au respect des normes de qualité de l’air. Le sujet est revenu sous la coupole, avec un état des lieux présenté par Nezha El Ouafi sur les mécanismes qui devront être instaurés en vue de garantir les normes imposées. Le coût de la dégradation de l’air reste particulièrement élevé, notamment dans les villes de Casablanca et Mohammedia, «puisqu’une étude a démontré la relation étroite entre la qualité de l’air et certains indicateurs sanitaires, comme les maladies respiratoires et cardiaques», selon les données communiquées aux membres de la 1re chambre. L’évaluation qui a été faite au sein de plusieurs villes, a mis en lumière aussi la nécessité d’activer les instances régionales et territoriales dans le suivi, l’alerte et la sensibilisation. «Le financement de programmes au sein des villes de Rabat, Marrakech et Agadir sera assuré via un montant de 12 MDH», selon les mesures préconisées par le département de tutelle. Un réseau national pour le contrôle de la qualité de l’air a déjà été mis en place avec 29 stations fixes qui ont été instaurées, dont 13 au sein des villes de Casablanca et Mohammédia.
Un programme qui s’étale jusqu’à 2030
Les actions qui ont été validées par la commission nationale de la qualité de l’air concernent essentiellement le renforcement des volets légal et réglementaire, mais aussi la réduction de la pollution émanant des unités industrielles. L’implication des régions sera aussi assurée, pour l’extension du réseau des stations de contrôle, via des conventions qui seront signées pour couvrir l’ensemble des villes concernées par le problème de la dégradation de la qualité de l’air. Une expérience pilote a été initiée par la région de Rabat-Salé-Kénitra, avec un comité régional pour le suivi de la qualité de l’air mis en place sur arrêté du wali de la région, composé de représentants des autorités, d’élus, de délégations régionales, de représentants d’associations, d’organismes professionnels concernés, d’établissements scientifiques et d’associations chargées de la protection de l’environnement, «avec pour objectif de déterminer les lieux d’installation des stations fixes et mobiles chargées de l’évaluation de la qualité de l’air et d’assurer le bon déroulement de ces stations», souligne l’argumentaire du département de tutelle. Les résultats obtenus devront servir de base d’action pour l’amélioration de la qualité de l’air au niveau régional.