Évaluation environnementale : Casablanca abrite les travaux des 1res Assises francophones
L’événement, qui se poursuivra jusqu’au samedi 5 mai, s’est fixé pour objectif de réaliser une analyse comparative des politiques, ressources et opportunités pour disposer d’une cartographie et de données statistiques fiables. Cet outil pourra aider à élaborer des stratégies et des plans d’action d’optimisation de la performance de l’évaluation environnementale au niveau des pays.
Casablanca abrite depuis hier les travaux de la toute première édition des Assises francophones de l’évaluation environnementale et sociale. Organisé par le Secrétariat d’État chargé du Développement durable et l’Institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD), l’événement, qui se poursuivra jusqu’au samedi 5 mai, s’est fixé pour objectif de réaliser une analyse comparative des politiques, ressources et opportunités pour disposer d’une cartographie et de données statistiques fiables, un outil qui pourra aider à élaborer des stratégies et des plans d’action d’optimisation de la performance de l’évaluation environnementale au niveau des pays. Ainsi, les représentants des départements ministériels et les experts en évaluation environnementale et sociale des pays de l’espace francophone, présents à la rencontre, mettront à profit les quatre jours de travaux pour dresser la situation et dégager les perspectives de l’évaluation environnementale et sociale dans les États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Ils plancheront précisément sur la finalisation collective des fiches d’information disponibles sur les dispositifs réglementaire, juridique et institutionnel, les procédures, outils, directives et guides ainsi que sur le nombre et la nature des projets et des études d’impact réalisés et les meilleures pratiques de sauvegarde environnementale et sociale au sein des pays membres de l’OIF.
Une occasion de partager les expériences
C’est donc l’occasion pour le Maroc de partager son expérience dans le domaine de l’évaluation environnementale et sociale avec les autres États. Comme l’a rappelé Nezha El Ouafi, secrétaire d’État chargée du Développement durable, dans son allocution d’ouverture des travaux, «le Maroc s’est révélé être l’un des premiers à avoir adopté l’évaluation environnementale et souhaite partager son expérience avec d’autres pays. Il aspire également à renforcer ses efforts dans le domaine de l’évaluation environnementale». En effet, en matière d’évaluation environnementale, le Maroc a déjà pris quelques longueurs d’avance. Notre pays est en train d’actualiser la loi n°12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement promulguée en 2003. Pour rappel, cette loi, qui a été adoptée selon le 17e principe de la déclaration de Rio de Janeiro sur l’environnement et le développement durable, a permis de limiter les effets préjudiciables des projets sur l’environnement. Elle a également défini les modalités et procédures de réalisation et d’examen des études d’impact sur l’environnement et l’implication de la population dans le processus d’évaluation des projets et programmes de développement. Et parmi les aspects positifs de cette loi, il y a également la création du Comité national et des comités régionaux qui examinent les études d’impact sur l’environnement afin d’en assurer la gouvernance et la transparence. Toutefois, malgré l’importance des prescriptions contenues dans cette loi et ses textes d’application, l’expérience sur le terrain, son application effective et les résultats des études menées pour son évaluation a démontré la nécessité de sa révision et le développement du cadre législatif et réglementaire pour une meilleure pratique de l’évaluation environnementale. C’est dans ce cadre que le Secrétariat d’État chargé du Développement durable procède actuellement à son actualisation. À signaler que l’organisation de ces assises entre dans le cadre du programme quadriennal 2019-2022 d’appui au renforcement des capacités en évaluation environnementale et sociale dans les pays de l’espace francophone que l’IFDD, organe subsidiaire de l’OIF, a initié.