Un plan d’urgence pour Casablanca
Une réunion consacrée à l’évaluation du programme d’habitat menaçant ruine au niveau de la commune urbaine de Casablanca, a eu lieu, lundi au siège de la région. Elle vise la mise en place d’un plan d’urgence à même de résoudre la problématique d’habitations menaçant ruine.
Il ne se passe pas une semaine sans que des effondrements d’habitations ne défraient la chronique. Au cours de ce mois de mars 2018, six maisons situées à Mers Sultan et à la médina, à Casablanca, se sont effondrées, causant des dégâts humains et matériels. Du côté des autorités compétentes, l’Agence nationale de la rénovation urbaine et de la réhabilitation des constructions menaçant ruine attend toujours d’être activée. Ce mécanisme devra superviser l’exécution des programmes relatifs à ce volet de l’urbanisation qui crée la polémique.
Selon le ministère de l’Aménagement du territoire national, une réunion consacrée à l’évaluation du programme d’habitat menaçant ruine au niveau de la commune urbaine de Casablanca, a eu lieu, lundi au siège de la wilaya de la Région Casablanca-Settat. Cette réunion, à laquelle a pris part le wali de la région, Abdelkebir Zahoud, vise, , «la mise en place d’un plan d’urgence à même de résoudre la problématique d’habitations menaçant ruine au niveau de la commune de Casablanca». Ce pas est-il suffisant pour arrêter l’hémorragie causée par la succession des effondrements ? Pas sûr, tenant compte de l’inertie des autorités. En tout cas, les officiels sont optimistes et l’ont fait savoir au cours de cette réunion. Abdelahad Fassi Fihri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, en est un exemple. «De grands efforts sont déployés au niveau local, à Casablanca, afin de mettre fin à cette problématique et de préserver la vie des citoyens ainsi que la mobilisation des services du ministère pour accompagner et réussir cette opération dans les meilleures conditions», a-t-il souligné.
Actuellement, l’heure est à l’action et le programme doit être mis en œuvre le plus vite possible. Si le ministre rappelle de son côté la nécessité de mettre en œuvre ce programme immédiatement, mobiliser les ressources disponibles et sensibiliser de surcroît la population concernée devient encore plus urgent. Quoiqu’il en soit, recourir au restant du budget programmé dans le cadre de l’accord signé en 2012, portant sur la réhabilitation des constructions menaçant ruine dans la commune de Casablanca, serait une action concrète qui accélérera les choses. À suivre.