L’ouverture du musée des dinosaures reportée
L’association de Tazouda qui gère le site attend la livraison du dossier de l’appel d’offres suite aux recommandations du scénographe pour le lancement de cette opération alors que les études de muséologie sont en cours d’exécution.
Si le Maroc est considéré actuellement comme le nouveau berceau de l’humanité grâce à la découverte paléontologique du Jbel Ighoud à Youssoufia, il est également le berceau des plus vieux dinosaures. L’une des plus grandes pistes d’empreintes de ces reptiles a été découverte dans la localité d’Anza, au nord d’Agadir grâce à la houle qui a frappé, il y a plus de trois ans, la façade atlantique marocaine. Nonobstant cette piste qui regroupe plus de 323 pas de dinosaures, celle-ci est actuellement mal valorisée puisqu’elle est exposée depuis sa découverte par les riverains à la destruction et aux dégradations naturelles, mais c’est au niveau de la localité de Tazouda, faisant partie de la commune rurale d’Imi N’Oulaoune, à 70 km d’Ouarzazate que l’un des plus vieux dinosaures au Maroc a été découvert. Depuis les campagnes de fouilles effectuées il y a 15 ans, ce dinosaure âgé de 185 millions d’années avec un autre gisement identifié plus tard n’arrivent toujours pas à retourner à leur village natal. Aujourd’hui, bien que les travaux de construction du musée de Tazouda aient été entièrement achevés, selon la commune rurale d’Imi N’Oulaoune, après la modification récente du plan masse, et avec sa réception définitive, l’ouverture de ce projet muséal d’un montant d’investissement de 6 MDH sera davantage repoussée.
En effet, le bâtiment abritant le musée est réalisé dans le cadre d’un partenariat entre la famille De Ricqles, le Conseil provincial d’Ouarzazate, la commune rurale d’Imi N’Oulaoun ainsi que la région Souss-Massa-Drâa (ancien découpage). Au-delà des difficultés liées à la mobilisation des financements, le projet butte actuellement sur la phase de la mise en place de la scénographie. L’association de Tazouda, qui gère depuis l’année 2008 le site attend la livraison des termes de références et le dossier de l’appel d’offres suite aux recommandations du scénographe avec lequel une convention a été déjà signée pour le réaménagement du bâtiment. De surcroît, les études de muséologie sont en cours d’exécution pr le bureau d’études Archimed. En attendant, d’autres travaux sont prévus, selon l’association Tazouda, notamment l’aménagement intérieur et l’installation des équipements de muséologie sur une superficie de 1.400 m2 composé de plusieurs espaces d’exposition. Il s’agit d’une cafétéria, de la fosse du dinosaure découverte sur place, de l’aménagement du parking et de la piste qui mène vers le projet.
À cet égard, une convention de partenariat a été signée afin de réaliser ces travaux pour un coût de 4 MDH avec la participation de l’ANDZOA (3 MDH) et l’association de Tazouda (1 MDH). Par ailleurs, les ossements du plus vieux dinosaure ont élu temporairement domicile à plusieurs endroits, notamment dans l’enceinte du ministère de l’Énergie et des mines à Rabat alors que les reste du squelette se trouvent à la faculté des sciences à Marrakech et une autre partie à Paris. Par ailleurs, ce projet muséal est appelé à s’intégrer dans le cadre de la route des dinosaures liant la province de Ouarzazate grâce à ce musée à la ville de Demnat, via le musée d’Azilal qui va abriter le squelette du dinosaure «d’Atlasaurus». Cependant, cette route prévue dans le cadre du Géo Parc de M’Goun est toujours attendue pour le développement du tourisme scientifique, durable et solidaire au bénéfice de la population locale qui vit dans des conditions d’enclavement.