Tati en cessation de paiement
La direction a annoncé samedi qu’une procédure de redressement judiciaire allait être ouverte. La célèbre enseigne française à bas prix qui exploite 130 magasins a été déclarée vendredi en cessation de paiements. Malgré une stratégie de diversification de son offre et une internationalisation, avec notamment l’ouverture le 2 septembre un magasin au Morocco Mall de Casablanca, l’enseigne a enregistré l’an dernier des ventes en recul et un résultat déficitaire, selon Agora Distribution.
« J’ai déclaré hier la cessation de paiement des sociétés du pôle Agora qui comprend la marque Tati », a ainsi confirmé à l’Agence France-Presse Michel Resseguier, le dirigeant d’Agora Distribution, groupe qui regroupe Tati et les autres enseignes à bas prix du groupe Eram.
« La direction de Tati nous a annoncé hier (vendredi) lors d’une réunion extraordinaire avoir déposé un dossier de redressement judiciaire devant le tribunal de commerce alors que six repreneurs sont officiellement intéressés par le rachat des magasins », s’est étonnée Nicole Coger, déléguée syndicale pour la CGT, premier syndicat de l’enseigne. « Il y a un mois pourtant le groupe Eram affirmait que Tati n’avait plus aucune dette, aujourd’hui il dit que 6 millions d’euros de dettes ont été cumulés en trois mois.
Résultat de la manœuvre, le groupe Eram pourrait faire payer sa dette et le plan de licenciements par les contribuables », a-t-elle déploré, craignant pour la survie de « plus de 700 emplois ». Un chiffre qui colle avec l’espoir de la direction de sauver plus de 1 000 emplois dans le groupe, qui compte également les enseignes Fabio Lucci, Gigastore et Degrif’Mania.