Tension au sein du complexe horticole
Plus de 15 jours après le lancement d’un mouvement de grève, observé par une trentaine d’étudiants, le conseil de l’établissement a répondu publiquement au cahier revendicatif des grévistes.
Depuis le 12 avril 2017, une grève avec boycott des cours a été entamée par un groupe d’étudiants au sein du Complexe horticole d’Agadir, campus relevant de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II. Plus de 15 jours sont passés depuis le lancement de ce mouvement observé par une trentaine d’étudiants. Cependant, les raisons de la grève demeurent inexpliquées.
En effet, le conseil de l’établissement n’a reçu le cahier revendicatif établi par l’Association des étudiants qu’une semaine après le déclenchement de la grève, par le biais des autorités locales. Et pour mettre fin à cette grève, la direction du Complexe horticole d’Agadir a programmé une série de réunions de dialogue avec le Bureau de l’association des étudiants.
Seulement, la majorité des réunions ont été boycottées par les étudiants, exception faite de la dernière. En attendant le feed-back du bureau de l’Association des étudiants, les réponses aux revendications apportées par le conseil de l’établissement ont été affichées au sein du complexe horticole. Les étudiants demandent que le conseil reconnaisse la légitimité de l’association des étudiants comme étant l’interlocuteur et le représentant unique. La direction affirme que la création de l’association des étudiants est garantie par la loi n°01-00, notamment l’article 72, et que l’association exerce ses activités librement avec l’appui effectif de la direction. S’agissant d’un stage pratique que les étudiants doivent suivre, le conseil affirme que ce dernier fait partie des programmes d’enseignement appliqués, établis par une commission nationale. «De plus, ce stage a été appliqué en accord avec les étudiants et les autres partenaires.
En ce qui concerne les activités parallèles, le conseil a expliqué que l’invitation à la COP 22 était conditionnée par une invitation personnelle, tandis que le Festival des amandiers de Tafraout a coïncidé avec la période d’études», ajoute le conseil de l’établissement. Toujours selon le conseil, les conférences organisées au sein du complexe sont également régies par la loi 01-00, en l’occurrence l’article n°71, avec l’encadrement des professeurs du complexe.
Par ailleurs, la direction a annoncé qu’elle n’a jamais fermé les laboratoires pour répondre à la doléance des étudiants relative au rééquipement de ces espaces pour la formation. Au contraire, la direction est en train de mettre en place un laboratoire régional avec les professionnels du secteur agricole qui remplira une fonction pédagogique, de recherche et de services. S’agissant de l’implication des étudiants dans la gestion de l’établissement, l’administration estime qu’elle est déjà effective puisque ces derniers sont membres du conseil de l’établissement.