Éco-Business

Produits bio : Le Maroc peut mieux faire sur le marché UE

Un expert explique le rôle que le royaume peut jouer afin de développer une agriculture bio exportable. Le marché français du bio totalise 7 milliards d’euros de chiffres d’affaires avec une progression de plus de 20% par an.

Le marché du bio est encore balbutiant au Maroc. Certes, une évolution considérable a eu lieu depuis les années 80 avec quelques pionniers qui se sont jetés dans l’aventure dans un environnement qui, à l’époque, était peu propice. Néanmoins, l’intégration des produits estampillés bio n’est pas encore visible. Les consommateurs marocains sont toujours réticents, voire dubitatifs quant aux vertus sanitaires et le bien-être que ces produits sont censés apporter. Par manque de sensibilisation ou de prosélytisme, ces produits trouvent difficilement leur chemin vers le cœur et l’estomac des Marocains. Ces derniers confondent souvent produits naturels ou beldi comme en regorge le pays et ceux bio qui sont soumis à un cahier des charges et des ingrédients spécifiques.

Cette problématique, si l’on peut la qualifier ainsi, a fait l’objet d’une conférence organisée mardi à Rabat en présence d’un expert mondial en la personne de Benoît Soury. Ce dernier a plusieurs casquettes, dont celle de président de plusieurs sociétés de produits bio, Natexbio (Synabio, Synadiet, Synadis, Cosmebio), et aussi vice-président du Medef région Rhône Alpes, France. La Fédération marocaine des produits bio et les trois associations qu’elle regroupe comptent beaucoup sur son expérience et ses conseils.

En effet, le marché français du bio, quand bien même considéré comme une niche, totalise 7 milliards d’euros de chiffres d’affaires. C’est aussi un marché demandeur qui réalise une progression annuelle de plus de 20%. Une opportunité en or pour le Maroc de se positionner sur ce segment, d’autant que les produits agricoles espagnols n’ont pas très bien la côte auprès des consommateurs exigeants, comme le dit tout de go, Benoît Soury.

Pour ce dernier, le Maroc a tout à gagner en diversifiant son offre bio et en travaillant sur le packaging en direction de ses partenaires européens, principalement la France. Pour commencer, Soury ne jure que par les initiatives individuelles qui par capillarité vont pouvoir mettre en place des actions communes qui doivent être soumises au gouvernement. Ces pionniers dérangent en quelque sorte les modes traditionnelles de production agricole, mais leur rôle est de montrer le chemin à ce qui sera l’agriculture de demain. 



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