Maroc

Voyages vers les USA : Tablettes et smartphones interdits dans les avions

Une nouvelle décision des autorités américaines interdit les appareils électroniques plus grands que les smartphones en cabine. Sont notamment concernés les voyageurs au départ du Maroc et des pays du Moyen-Orient.

À partir du 21 mars, les États-Unis interdisent les appareils électroniques plus grands que les smartphones d’être embarqués dans les vols en provenance du Maroc et plusieurs autres pays du Moyen-Orient. La menace terroriste a été mise en avant pour motiver cette mesure qualifiée d’extrême. Les passagers qui ne peuvent se séparer de leurs PC portables, tablettes ou autres «electronic devices», peuvent toutefois les mettre dans les bagages en soute. Jusqu’ici tout est clair. Sauf que cette énième interdiction, depuis l’accès au pouvoir du président Donald Trump, se heurte à une grosse contradiction. En effet, depuis le 1er avril 2016, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a interdit les batteries lithium en soute. D’ailleurs, dès l’annonce de cette décision, les compagnies aériennes, dont Royal Air Maroc, avaient publié des communiqués pour alerter leurs clients. Sachant que les PC portables et tablettes contiennent des batteries en lithium, les usagers de l’avion se trouvent désormais entre le marteau de l’interdiction américaine et l’enclume de la disposition de l’OACI. En clair, il ne sera plus possible de se munir de ces indispensables gadgets à destination des USA.

Les compagnies concernées
Neuf compagnies aériennes de huit pays musulmans sont concernées par cette interdiction. Outre le Maroc, il s’agit de la Jordanie, de l’Égypte, de la Turquie, de l’Arabie Saoudite, du Koweït, du Qatar et des Émirats arabes unis. Dans le détail, pas moins d’une cinquantaine de vols quotidiens de neuf compagnies aériennes (Royal Jordanian, EgyptAir, Turkish Airlines, Saudia Airlines, Kuwait Airways, Royal Air Maroc, Qatar Airways, Emirates et Etihad Airways) seront concernés par cette mesure au départ de dix aéroports internationaux : Amman, Le Caire, Istanbul, Jeddah, Ryad, Koweït, Doha, Dubaï, Abou Dhabi et Casablanca. Est-ce supposer que la menace proviendrait de ces seuls pays ? Cela sous-tend que les vols provenant d’autres pays africains ou asiatiques ne sont pas concernés et que leurs voyageurs peuvent profiter de leurs appareils en cabine. Selon un haut responsable américain, il s’agit de la bonne chose à faire et aux bons endroits pour assurer la sécurité des voyageurs. Quant à la liste non exhaustive des appareils bannis en cabine, l’on peut citer en plus des ordinateurs portables et des tablettes, les consoles de jeux, liseuses, lecteurs de DVD, appareils photos…

Les compagnies récalcitrantes risquent l’interdiction
Un responsable américain a clairement mis en avant l’existence de groupes terroristes qui continuent de viser les avions à travers de nouvelles méthodes afin de commettre des attentats. Sans donner d’échéance à cette interdiction des appareils électroniques plus grands que les smartphones, les autorités américaines ont fait savoir que les compagnies qui rechigneraient à l’appliquer risquent carrément de perdre leur droit de vol vers les États-Unis. Cette mesure, comme susmentionné, intervient dans un contexte marqué par les décisions inattendues de Donald Trump ayant suscité un grand mouvement de protestation parmi la société américaine. Rappelons dans ce sens l’interdiction temporaire de fouler le sol américain aux ressortissants de six pays majoritairement musulmans ainsi qu’à tous les réfugiés. Cette interdiction est contenue dans un décret migratoire qui a été bloqué à deux reprises par des juges fédéraux américains.  



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