Maroc

CASABLANCA : Crise à l’horizon dans l’immobilier de bureau

Le secteur de l’immobilier de bureau vit des moments difficiles à Casablanca. Selon une récente analyse du cabinet de conseil international JLL, les surfaces en location se font de plus en plus rares. Parallèlement, la construction de nouvelles structures aux normes internationales fait défaut.

L’année 2016 n’a manifestement pas été faste pour l’immobilier de bureau à Casablanca. À en croire une récente étude de JLL (Jones Lang LaSalle), l’un des leaders mondiaux du conseil en immobilier d’entreprise, les locations à Casablanca représentaient près de 50.000 m² en 2014, puis moins de 30.000 en 2015. En 2016, le marché a eu du mal à atteindre les 30.000 m². Pour JLL, «les entreprises font attention à leur budget et compte tenu des carnets de commandes, généralement à la peine, l’instinct de survie appelle à la prudence, voire au repli sur soi».

La construction demeure également timide avec des programmes importants mis en veilleuse ou stoppés net. «C’est terriblement problématique pour Casablanca, car dans les douze mois à venir, rares sont les m² tertiaires neufs qui seront proposés aux entreprises internationales ayant choisi le Maroc comme hub sur l’Afrique», souligne JLL dans un communiqué. Le secteur se fait donc face à un paradoxe : La location des bureaux existants demeure insuffisante, avec encore énormément de m² inexploités et l’absence de nouvelles constructions aux standards internationaux peut constituer un obstacle à l’installation de nouveaux investisseurs.

Selon l’agence de conseil en immobilier d’entreprise, une crise identique a frappé la France dans les années 1990. Une crise qui avait duré plus de 5 ans et avait fait beaucoup de dégâts, tant chez les promoteurs (certains ont disparu), que chez les établissements financiers qui avaient récupéré dans leurs bilans de très nombreux actifs dits «toxiques». «Lorsque les prix commenceront à baisser, le marché se figera et plus personne ne se portera acquéreur… Nous entrerons dans une spirale problématique», explique JLL. Pour éviter la catastrophe, le cabinet de conseil estime qu’une réforme fiscale peut constituer une solution : Une baisse ponctuelle, sur 3 à 5 ans, pourrait redynamiser cette industrie.  



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