Maroc

Formation du gouvernement : Le PPS et le PJD remettent la pression

Pour le parti de Nabil Benabdallah, le retour du Maroc au sein de l’UA est synonyme de l’urgence de la reprise des pourparlers autour de la formation du gouvernement. Le rapport politique, qui sera livré par Benkirane samedi prochain devant les membres du Conseil national du PJD, dévoilera quant à lui les orientations définitives du parti de la lampe.

La réintégration du Maroc de la famille africaine devra être un élément accélérateur pour la formation du nouveau gouvernement. C’est en substance le principal message de la dernière réunion du bureau politique et du secrétariat général du PPS et du PJD. Les deux alliés indéfectibles, qui ont montré jusqu’à présent un fort degré de coordination durant le déroulement des pourparlers, veulent saisir le succès diplomatique majeur remporté fin janvier pour donner un nouveau souffle aux négociations. Pour le parti du livre, la conservation de ce nouvel acquis dépend essentiellement de «l’accélération de la formation de la majorité gouvernementale selon les exigences de la volonté populaire exprimée le 7 octobre 2016, et sortir avec un gouvernement politiquement fort, grâce à un large appui populaire et dans le cadre de l’homogénéité et de la solidarité de ses composantes», indique le bureau politique du PPS, suite à la réunion tenue le 6 février.

Le parti met en garde contre «le regroupement stérile» et appelle tous les partis concernés à mettre en avant «les compromis et les solutions médianes nécessaires pour donner un nouveau départ au processus de la construction démocratique», selon les membres dirigeants du PPS.

Pour sa part, le PJD qui prépare actuellement la session ordinaire de son conseil national, «il n’y a aucun nouveau dans les pourparlers», selon le dernier communiqué du secrétariat général qui se penche actuellement sur la finalisation du rapport politique qui sera présenté par le chef de gouvernement désigné devant les membres du petit parlement du parti le samedi prochain. En attendant la fixation de l’ordre du jour de cette session, les composantes du parti s’attendent à ce que cette réunion puisse donner lieu à une nouvelle offre pour débloquer la situation, de même qu’une évaluation de l’impact de l’élection de Habib El Malki à la tête de la 1re Chambre sur le climat des concertations devra être formulée. La sortie simultanée du PJD et du PPS voudrait surtout renvoyer la balle dans le camp du RNI et ses alliés, notamment après que l’épisode de l’élection de la présidence du Parlement et qui a été interprétée comme un exemple à suivre pour aboutir à un compromis définitif et pouvoir ainsi mettre fin au blocage qui a duré 120 jours jusqu’à présent.  



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