Maroc

Province de Sefrou : Le PJD et le PPS déclarent la guerre au MP

Les élus du PJD et du PPS de la préfecture de Sefrou ont rejoint l’opposition et boycotté l’AGO du mois de janvier. Ils réclament la tête de Mohamed Azelmat, président de la préfecture appartenant au MP.

Les effets de la suspension des tractations pour la formation du gouvernement n’ont pas épargné la préfecture de Sefrou. En effet, 12 des 15 élus à la préfecture ont boycotté l’AGO et ont refusé d’adhérer aux projets et points programmés lors de cette session. Il s’agit des membres du PJD et du PPS qui ont décidé de rejoindre les autres partis dans l’opposition.

Aujourd’hui, plus de deux tiers des élus sont dans l’opposition. Ils réclament la tête du président de la préfecture qui est membre du MP.«C’est un blocage inopiné qui risque de paralyser l’activité économique de la ville ainsi que l’avancement des chantiers en cours», précise Mohamed Azelmat, président du Conseil provincial de Sefrou. En effet, une guerre des communiqués a éclaté entre les deux fronts pour justifier leurs positions. Les membres du PJD expliquent que «la situation actuelle est due à la gestion individualiste et non participative du président de la province qui, d’après eux, a été informé par plusieurs communiqués depuis son élection en septembre 2015 pour adopter une démarche participative et entrer en contact avec les responsables des services extérieurs, loin des mauvaises pratiques qui entravent l’application des principes de la bonne gouvernance dans la gestion de la chose locale».

Le communiqué du PJD ajoute que «toutes les tentatives des membres de bureau pour redresser la mauvaise gestion du président ont été vouées à l’échec». De son côté, le président du conseil provincial, Mohamed Azelmat, réfute toutes les accusations des membres du PJD et de l’opposition. «Je n’ai reçu aucune notification des membres du bureau, je suis même surpris de leurs positions lors de l’AGO. Surtout que certains d’entre eux ont voté pour ces mêmes projets lors des réunions restreintes à la préfecture», explique le président.

S’agissant de la gestion de la chose locale, il a également précisé que depuis son élection, «le conseil de la préfecture de Sefrou veille au respect des lois en vigueur et à l’application d’une démarche participative lors de l’élaboration des différents projets». Cela étant, pour le moment aucun projet pour 2017 n’a été validé. Selon plusieurs acteurs politiques au niveau local, ce blocage peut être considéré comme un règlement de comptes entre les partis politiques au niveau central qui pourrait affecter les conseils de plusieurs villes. 



Gouvernance des EEP : une réforme en profondeur se prépare


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page