L’extension de la zone industrielle s’impose
La zone industrielle de la ville d’El Jadida va s’agrandir pour pouvoir héberger de nouvelles unités. Un objectif de 100 ha supplémentaires pour un investissement d’1,072 MMDH est actuellement à l’étude par l’Agence urbaine d’El Jadida pour palier à la saturation de l’actuelle zone industrielle qui compte 376 lots dont 370 sont attribués à 206 bénéficiaires qui ont réalisé 205 unités industrielles. «La zone a connu des actions de regroupement qui n’étaient pas sans conséquences sur son organisation et son fonctionnement. Pour ce qui est des infrastructures, le site a subi les contrecoups d’une mise en valeur et d’une gestion peu soucieuse d’une bonne préservation des équipements en place.
L’actuelle zone industrielle nécessite une réelle mise à niveau», relève l’étude d’Omar El Idrissi, Architecte docteur en urbanisme et aménagement. Les dysfonctionnements constatés sont multiples. Il a été notamment relevé la multiplication des rejets solides sur la voirie, le manque d’attention au déversement de certains produits à la sortie des usines et les eaux usées ne subissent aucun traitement initial avant d’être rejetées dans le réseau d’assainissement. Il a été également constaté une déficience des structures de base, notamment en matière d’assainissement avec l’absence de station d’épuration des eaux usées. D’autres constats attestent de la faible protection contre les risques, la défaillance de l’éclairage public, une accessibilité peu aisée et une signalisation déficiente.
L’étude relève également que des lots ont été octroyés sans valorisation et la présence de chantiers de construction abandonnés. Par ailleurs, l’équipement de la zone qui s’est fait d’une manière progressive, n’arrive pas à suivre convenablement son évolution rapide. Aussi, l’étude se veut-elle porteuse d’une nouvelle vision aménagiste, visant la redynamisation de la zone industrielle et la revalorisation des potentialités de la ville, dans ce domaine. Il est notamment proposé le relogement des 250 ménages vivant actuellement sur les 100 ha pour des investissements de l’ordre de 72,5 MDH afin de libérer le terrain. Pour sa part, l’assainissement de l’assiette foncière nécessitera dans les 500 MDH et le même montant devra être prévu pour la viabilisation du site.
Le financement devra s’effectuer en partenariat entre le ministère de l’Habitat de l’urbanisme et de la politique de la ville, le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Industrie, le Conseil provincial, la municipalité et le Fonds Hassan II. La viabilisation de la nouvelle zone avec comme porteur du projet le département de l’Industrie et la municipalité devra prévoir 370 lots. De plus et afin de rehausser l’image de la ville et de la zone industrielle, l’étude prévoit l’aménagement de la façade de la zone d’extension et l’entrée de la ville ainsi qu’un espace vert longeant la route nationale pour 60 MDH. L’étude préconise aussi la mobilisation de 200 MDH supplémentaires dans l’objectif d’améliorer le service à offrir aux industriels et faciliter ainsi l’investissement grâce à la réalisation des équipements administratif et logistique dans la zone industrielle comme par exemple : protection civile, douane, police, annexe, municipalité, dispensaire, administrations…