Les associations d’hémodialyse suffoquent
Elles demandent au ministère de la Santé une solution au problème lié à l’interdiction qui leur est faite par la loi d’acheter les produits pharmaceutiques directement des laboratoires. Cette mesures entrave l’approvisionnement de ces produits et alourdit les charges des associations.
En plus des difficultés à trouver des financements, les associations d’hémodialyse font face, depuis des mois, à un nouvel obstacle. «En effet, récemment, l’application des dispositions de la loi interdisant l’achat des produits pharmaceutiques par les associations auprès des laboratoires, a mis ces dernières dans la tourmente», explique le secrétaire général de l’une de ces associations. En clair, ces associations ont du mal à équilibrer leur finance du fait qu’elles sont obligées de passer par les pharmacies dont les prix de vente sont majorés de 30%, par rapport à ceux des laboratoires.
Sur ce point, il faut rappeler que les trésoreries de ces associations doivent subir les conséquences de la hausse des charges relatives à l’achat des médicaments directement des officines en plus de celles des prises en charge des séances de dialyse qui sont de plus en plus conséquentes au regard du nombre des dialysés démunis et sans ouverture sociale qui augmente d’année en année.
À titre indicatif, la séance de dialyse dans les centres d’hémodialyse privés coûte au moins 850 DH, sachant qu’un dialysé a besoin d’au moins deux par semaine (la norme étant de 3 par semaine). Les associations les réalisent à 100 DH en plus des médicaments qui sont distribués, soit gratuitement, soit avec des prix abordables. Ceci sans oublier les charges du personnel (médecins, infirmières, personnel administratif…). Cela dit, il faut savoir que le nombre de malades, atteints d’insuffisance rénale, est en hausse au Maroc, alors que dans les hôpitaux publics, les services d’hémodialyse n’ont pas la capacité pour prendre en charge ses malades. Aussi, ces derniers sont inscrits dans des listes d’attentes interminables. Beaucoup d’entre eux se dirigent vers ses associations, dont certaines collaborent étroitement avec l’INDH.
Ces dernières ont saisi le ministère de la Santé pour trouver une solution à cette situation très compliquée. Mais pour le moment, rien n’a encore été fait. Pour rappel, cette histoire dure depuis mars dernier lorsque le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens à envoyé un écrit au ministère de la Santé lui rappelant les dispositions de la loi relative à la distribution des médicaments et qui interdit aux associations d’acheter directement de chez les laboratoires et par conséquent doivent passer obligatoirement par les pharmacies d’officine.