Culture

La Maison Blanche accuse Poutine

La Maison Blanche a mis en cause, jeudi 15 décembre, Vladimir Poutine, dans les piratages informatiques ayant perturbé l’élection présidentielle, et le président Obama lui-même a annoncé des représailles. Ceci va faire monter la tension d’un cran avec Moscou, à quelque semaines de l’arrivée de Donald Trump au pouvoir .

Barack Obama, qui s’exprimera vendredi à 14h15 (19h15 GMT) lors d’une conférence de presse, avant de s’envoler pour Hawaï, devrait être longuement interrogé sur ces cyber-attaques qui ont pu avoir une influence sur le scrutin ayant opposé la démocrate Hillary Clinton au républicain Donald Trump.

Une certitude cependant: les États-Unis ne resteront pas sans réagir, a déjà annoncé le président Obama dans un entretien à la radio NPR qui sera diffusé vendredi, et dont des extraits ont été rendus publics jeudi soir: «Il est clair que si un gouvernement étranger, quel qu’il soit, tente d’entacher l’intégrité de nos élections, alors nous devons agir», a plaidé Obama.

«Et nous le ferons, au moment où nous le déciderons», en soulignant que «certaines (de ces représailles) seront explicites et publiques, tandis que d’autres ne le seront peut-être pas».

Si le président Obama n’a pas mentionné Vladimir Poutine dans cet entretien, l’un de ses proches conseillers, Ben Rhodes, l’a fait, jeudi, sur la chaîne MSNBC: «Je ne pense pas que des événements aux ramifications aussi importantes se produisent au sein du gouvernement russe sans que Vladimir Poutine soit au courant. En dernier ressort, Vladimir Poutine est responsable des actions du gouvernement russe».

De son côté, Trump a de nouveau insinué, jeudi, que la Maison Blanche avait des intentions partisanes en accusant la Russie de Poutine d’être à l’origine des piratages informatiques contre sa rivale démocrate.

«Si la Russie, ou toute autre entité, faisait du piratage, pourquoi la Maison Blanche a-t-elle attendu si longtemps pour agir? Pourquoi ne se sont-ils plaints qu’après la défaite d’Hillary?», a-t-il écrit sur Twitter.

«Cela a eu lieu un mois avant l’élection, cela n’avait rien d’un secret», a pourtant martelé il y a quelques jours Barack Obama dans une interview, rappelant que ses services avaient publiquement pointé du doigt Moscou le 7 octobre, soit un mois avant le scrutin du 8 novembre.



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