Pas d’argent, pas de mercato
Le président de la FRMF, Faouzi Lakjaâ, est passé à la vitesse supérieure, dans la marche vers l’assainissent des finances des clubs avant la date butoir du 17 décembre 2017, qui verra la transformation des clubs en sociétés anonymes.
Pour commencer, Lakjaâ vient de recevoir un rapport d’audit complet sur les finances des clubs. Et le diagnostic est prévisible et inquiétant. Il en ressort que la majorité des clubs ne tiennent pas une comptabilité saine : dépenses injustifiées, manque de traçabilité, absence de contrôle de gestion…
Sur la base de ce diagnostic, la FRMF a décrété que les clubs, désirant recruter cet hiver, devront justifier de leur capacité à supporter le poids financiers de la saison. Ainsi, les clubs doivent livrer, avant le 20 décembre, une situation de leur trésorerie, l’état des arriérés de créances et de dettes à la même date et leur plan d’apurement, leurs prévisions en recettes et en dépenses à fin juin 2017, un rapport sur l’état de règlement des salaires, des primes de rendement et de signature des joueurs, du staff technique et du personnel administratif. Enfin, la FRMF exige des clubs de présenter une situation des litiges et contentieux en cours avec l’estimation des risques financiers encourus. En effet, plusieurs clubs utilisent des failles juridiques pour faire supporter à la FRMF le paiement des indemnités qui reviennent aux joueurs en litiges avec leurs clubs.
Cette thérapie de choc décidée par la FRMF, va priver les clubs, dont l’endettement représente plus de 60% et paradoxalement, cette mesure va toucher, en premier, les grands clubs embourbés dans des dettes. Par ailleurs, elle permettra de mettre de l’ordre dans les recrutements souvent hasardeux ou à but spéculatif.