Emissions de CO2, la Chine et les Etats-Unis en tête des pays pollueurs
Une grande responsabilité incombe aux pays industrialisés afin de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre. La Chine et les Etats-Unis, les premiers pays pollueurs, ont donné l’exemple aux autres pays industrialisés en ratifiant l’Accord de Paris en septembre dernier.
Les pays industrialisés sont appelés à non seulement réduire leurs émissions de gaz à effet de serre mais aussi accompagner les pays peu développés qui subissent de plein fouet les impacts négatifs des changements climatiques. Les organisations internationales font périodiquement un classement des pays les plus pollueurs dans le monde. Ce sont surtout les pays industrialisés du Nord qui sont les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre. Néanmoins, la Chine vient de se hisser devant les Etats-Unis en matière d’émission de CO2 en raison de son développement économique et industriel. La Chine est devenue le premier émetteur de CO2 dans le monde avec 9,9 milliards de tonnes CO2 émis soit 313 tonnes par seconde. Ce pays qui prévoit d’atteindre le pic d’émissions de CO2 en 2030 avant d’entamer une baisse s’est engagée à augmenter la part des énergies renouvelables à 20% de son énergie durant cette même période. Mais, il est à noter que la Chine fait valoir que pour chaque personne, le pays émet beaucoup moins de gaz à effet de serre. En effet, même si la Chine est le plus gros émetteur de gaz à effet de serre, un Chinois émet moins de CO2 qu’un Américain, un Canadien ou un Russe. Pour sa part, les Américains émettent le plus de CO2 au monde avec une moyenne de 16 tonnes de CO2 par an. Les États-Unis produisent chaque année 5,2 milliards de tonnes de CO2. Ainsi, ce pays est le deuxième plus gros émetteur de CO2 derrière la Chine. 40,4%de ses émissions totales de CO2 sont dues au pétrole.
Les Etats-Unis promettent une réduction de 26 à 28% de leurs émissions d’ici à 2025 par rapport à 2005. Les Etats-Unis et la Chine à eux deux représentent 42% des émissions totales du monde. Les deux pays ont conclu en novembre 2014 un accord inédit sur le climat visant à réduire les sources les plus importantes d’émissions de CO2. Les deux pays qui ont ratifié l’accord de Paris en septembre se sont engagés à prendre des mesures importantes afin d’atteindre les objectifs escomptés : des véhicules utilitaires lourds, de l’industrie manufacturière, des centrales électriques au charbon. D’après les experts, en raison du volume de leurs émissions de gaz à effet de serre, même une légère diminution de ces émissions sera profitable à la planète. Quant à l’Union européenne (UE), elle arrive en troisième position avec 3,5 milliards de tonnes de CO2 émis par an. L’UE représente 11% des émissions mondiales de CO2. Elle est également considérée comme la zone géographique qui maîtrise le mieux ses émissions de C02. L’Union européenne est en voie de dépasser son objectif de réduction des émissions de 20% d’ici 2020 par rapport à 1990, puisqu’elle s’achemine vers une réduction de 25% d’après l’Agence européenne pour l’environnement. Elle s’est fixé l’objectif d’une réduction d’au moins 40% d’ici 2030 par rapport à 1990.
Parmi les plus gros pollueurs de la planète figurent aussi l’Inde, la Russie, le Japon, le Brésil, l’Indonésie, le Mexique et l’Iran. Les efforts actuels doivent être renforcés pour limiter la hausse de la température mondiale au-delà de 2 °C. Si la Chine respecte ses engagements avec les États-Unis, la hausse des températures pourrait être en-dessous de 2°C, selon les pronostics des experts. La Commission européenne a demandé à l’UE de se fixer comme but de réduire ses émissions de CO2 de 40% pour 2030 en vue de concrétiser l’objectif d’une réduction de 80% à 95% pour 2050 (par rapport au niveau d’émission de gaz à effet de serre de 1990). On s’attend à ce que les émissions de CO2 dans les pays industrialisés soient divisées par trois d’ici 2050 en raison des évolutions technologiques et des pressions politiques. En parallèle, les pays en voie de développement qui vont connaître une expansion démographique vont doubler leur consommation et multiplier, ainsi, leurs émissions de CO2. L’enjeu est de taille !