Le Maroc nettoie les secteurs polleurs
Le royaume a fait du développement durable un enjeu stratégique en ciblant les secteurs pollueurs et ceux à grand potentiel en termes de consommation énergétique, comme le transport et le bâtiment.
Promotion de l’agriculture durable
Plusieurs actions visant la promotion d’une agriculture durable ont été entreprises au cours des dernières années depuis le lancement du Plan Maroc Vert (PMV) en 2008 pour la mise à niveau et la modernisation du secteur agricole. Le Maroc a opté pour le choix d’une agriculture territorialement diversifiée, sociologiquement plurielle et durable. Le royaume joue un grand rôle dans la promotion de la coopération internationale dans ce domaine. Il portera plusieurs initiatives ciblant les secteurs de l’agriculture et de la pêche maritime en tant que présidence de la COP22 en novembre 2016 à Marrakech. Il s’agit de l’initiative «Triple A» pour l’Adaptation de l’Agriculture et de l’Afrique, l’initiative «Oasis Durables» qui vise la reconnaissance, la préservation et le développement solidaire des oasis et l’initiative «La Ceinture Bleue» qui vise le développement d’une Economie Bleue liée à la production halieutique.
Mobilisation pour un transport durable
Le secteur du transport est particulièrement polluant. Il représente l’un des premiers émetteurs de gaz à effet de serre et d’émissions polluantes dans l’atmosphère (22% dont 73% pour le transport routier). Plusieurs actions concrètes ont été lancées par les pouvoirs publics afin de limiter l’impact du secteur sur l’environnement. On peut citer, entre autres, le programme de renouvellement des véhicules de transport de marchandises pour compte d’autrui et de transport mixte en zone rurale (330 MDH/an) ainsi que la norme EURO4 adoptée à partir de janvier 2011 ( mesure devenue possible grâce à la commercialisation dans les stations-services du gasoil 50 ppm et de l’essence sans plomb). La société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) s’engage en faveur de la mobilité durable en vue d’avoir une autoroute auto-productrice d’énergie en mettant en place des stations de production de l’électricité à base d’énergie solaire sur les gares de péages du réseau, généralisant et renforçant l’efficacité énergétique des autoroutes notamment à travers l’utilisation des LEDs.
Le Maroc, destination du tourisme durable
La dimension environnementale est prise en considération dans plusieurs projets touristiques. Pour acter les engagements noirs sur blanc, une charte du tourisme a été signée en 2006 mettant les professionnels devant leur responsabilité. Dix ans plus tard, les acteurs du secteur ont renouvelé leurs engagements en janvier dernier. S’inscrivant dans le sillage de la COP 22, cette nouvelle charte s’articule sur plusieurs axes dont la protection de l’environnement et de la biodiversité, à travers la rationalisation de l’exploitation des ressources naturelles, la protection de la diversité biologique et des espèces menacées d’extinction au niveau de l’ensemble des produits touristiques, la réduction de l’impact des activités touristiques sur l’environnement, notamment au niveau des réserves naturelles, des zones côtières et des sites à intérêt écologique et naturel.
Habitat : le défi de l’efficacité énergétique
L’amélioration de l’efficacité énergétique dans les bâtiments est un enjeu fondamental en raison de l’urbanisation croissante. Des efforts sont consentis par les pouvoirs publics pour la promotion de l’habitat durable et l’efficacité énergétique dans le secteur de la construction. Il s’agit notamment de l’établissement d’un guide des bonnes pratiques de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables dans l’aménagement urbain et dans l’habitat (2010), de la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables dans le bâtiment et de l’élaboration de normes techniques portant sur les performances thermiques des matériaux de construction et sur le concept de la durabilité des bâtiments. Un programme d’accompagnement pour la valorisation durable des ksours et kasbahs a été mis en place permettant un impact multidimensionnel aussi bien sur le plan social qu’économique à travers la promotion de l’éco-tourisme.