La CGEM lance l’Initiative entreprise/climat
La CGEM a mis en place des coalitions pour la valorisation des déchets et pour l’eau. S’y ajoute le chapitre local Global Compact Maroc qui conférera aux entreprises marocaines une reconnaissance internationale en matière de RSE.
«Aujourd’hui, il y a une réelle prise de conscience des enjeux et des opportunités du développement durable pour notre pays et pour nos entreprises. Et l’engagement du secteur privé marocain dans ce sens ne date pas d’aujourd’hui puisqu’il a été présent en 2001 à Marrakech et durant la COP21, la participation des entreprises marocaines au nombre de 600 a été exceptionnelle», souligne Hanane Hanzaz, vice-présidente de la Commission énergie, climat et économie verte de la CGEM, lors d’une conférence organisée hier par la Fédération du transport de la CGEM et l’Institut supérieur du transport et de la logistique (ISTL) sous le thème : «COP22 : Quelles contributions du secteur du transport et de la logistique pour un développement durable ?». Aujourd’hui, la CGEM a pris un certain nombre d’engagements dans le sillage de l’organisation de la COP22 à Marrakech le mois prochain, qui promet beaucoup en termes de solutions.
À cet effet, la confédération a signé en septembre dernier avec le Comité chargé de l’organisation de la COP une convention de partenariat qui définit sa contribution à cet événement. Elle a aussi pris des initiatives dans le sens du développement des stratégies visant le développement durable et ceci depuis la COP21. C’est ainsi qu’elle a lancé la coalition pour la valorisation des déchets qui comprend aussi bien le secteur public que celui privé, en plus des ONG des coopératives, des experts avec pour objectif de mettre en place et développer des filières de recyclage des déchets. Sur ce point, la CGEM vient d’organiser un événement traitant de ce sujet. «Le constat relatif à la contribution des déchets au changement climatique est à la fois intéressant et alarmant. Il faut savoir qu’au Maroc les experts parlent d’une moyenne de 10% contre 5% au niveau mondial», note Hanzaz. Aussi pour faire décoller cette filière, il est nécessaire que les pouvoirs publics mettent en place un arsenal juridique et un accompagnement pour les entreprises. La CGEM a également mis en place la coalition pour l’eau.
Sur ce point, il faut rappeler que l’économie du pays dépend énormément de cette ressource naturelle, et les investissements dans ce domaine restent très timides. À ces initiatives s’ajoute le chapitre local Global Compact Maroc qui conférera aux entreprises marocaines une reconnaissance internationale en matière de RSE (www.leseco.ma).
À ce sujet, il faut rappeler que la CGEM dispose d’un label RSE. «Aujourd’hui, nous sommes en train de finaliser une initiative 100% privé. Il s’agit de l’Initiative entreprises/climat Maroc, qui sera lancé incessamment avec pour objectif d’impliquer le secteur privé dans un certain nombre d’actions, dont la sensibilisation, la formation, l’accompagnement à travers entre autre le Centre marocain de production propre», souligne Hanzaz. Ce n’est pas tout puisque la CGEM compte mobiliser les patronats de l’Afrique et de l’Amérique du Sud pour une forte présence durant la COP22. À ce sujet, il faut noter que la confédération compte aussi procéder le 16 novembre prochain à la signature d’une déclaration commune des patronats durant le «High Level Business Summit on Climate Change». Cette déclaration a été préparée par le patronat marocain et elle est en cours de finalisation.