Politiques publiques : Le gouvernement Benkirane défend son bilan
Le ministère de la Communication vient de publier un rapport sur le bilan du gouvernement Benkirane entre 2012 et 2016. L’Exécutif avance ses réalisations sur le terrain économique insistant notamment sur l’équilibre des indicateurs macro-économiques et la résilience de l’économie nationale malgré des chocs tant internes qu’externes.
À l’approche des élections sonne l’heure du bilan pour le gouvernement Benkirane. Les ministres du PJD ont d’ores et déjà commencé à avancer leurs pions dans ce qui s’apparente à une campagne électorale avant l’heure. Une réponse également aux nombreux bilans peu reluisants sur la situation économique et sociale opérés par l’opposition, certains médias ou encore des ONG spécialisés. Le ministère de la communication vient d’ailleurs de publier son rapport sur le bilan social et économique du pays portant sur la période 2012-2016. Sur le plan économique, l’Exécutif défend une résilience de l’économie face à des chocs endogènes et exogènes. Ainsi, le gouvernement estime qu’un maintien d’une croissance économique moyenne de 3,7% entre 2015 et 2016 constitue une performance louable au moment où le pays a connu une conjoncture difficile. «Sur le plan interne, l’économie a subi trois années de sécheresse avec une détérioration des indicateurs macro-économiques.
Sur le plan externe, notre environnement proche a connu de grandes instabilités et des hausses des prix des matières premières durant les années 2012 et 2013», note le rapport publié par le ministère de la Communication. Sur la question des finances publiques, le gouvernement Benkirane vante ses efforts en matière de réduction du déficit budgétaire grâce à la décompensation. «En 2012, le déficit budgétaire était de 7,7%.
Chaque point équivalant à 9 MMDH, soit environ 70 MMDH. Nous avons baissé le déficit à 3,3 avec une baisse de 4 points. Soit de 36 MMDH, ce qui équivaut à environ 3 fois le budget du ministère de la Santé», expliquait le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement devant la jeunesse du PJD en ce début août. Selon l’Exécutif, cette réduction du déficit n’a pas eu d’impact sur le budget d’investissement et ne s’est pas traduite par une hausse de la pression fiscale. Le budget d’investissement de l’État a même connu une hausse pour atteindre 50,9 MMDH sur la période 2012-2016, alors qu’il se situait à 45,2 MMDH entre 2007 et 2011. Les réserves en devises ont également connu une hausse importante, passant de 145 MMDH en 2012 à 233 MMDH en 2016. Concernant la question de la dette, le gouvernement Benkirane défend une meilleure maîtrise du taux d’endettement.
Celui-ci continuait à croître depuis 2009 d’environ 4 points annuellement, mais s’est stabilisé entre 2014 et 2015 à 63,4%. Parallèlement, le niveau des investissements directs étrangers (IDE) a connu un bond considérable de 28% passant de 114 MMDH (2008-2011) à 146 MMDH (2012-2015). Une performance que le gouvernement lie principalement aux efforts d’amélioration du climat des affaires. Le Maroc a gagné, durant le« mandat du gouvernement Benkirane, 21 places dans le classement de la Banque mondiale en matière de bonne gouvernance et de facilitation des procédures. Le royaume a également maintenu sa notation Standard and Poor’s et Fitch Ratings tandis que plusieurs pays de la région ont été dégradés.
Pour l’Exécutif marocain, les niveaux de chômage auraient connu une quasi-stagnation, oscillant entre 9 et 9,9% dans une conjoncture difficile. Le Maroc maintenant l’un des taux de chômage les plus bas de la région Mena où la moyenne est de 11,6%.
Soutien aux entreprises
Dans son rapport, le ministère de la communication insiste également sur les mesures de soutien aux entreprises. Un bilan sur lequel le patronat ne semble, en tout cas, pas d’accord. L’Exécutif affirme avoir grandement amélioré le remboursement des impayés des établissements publics et actionné une réforme fiscale alléchante pour l’entreprise grâce à la proportionnalité et la progressivité de l’IS et à la prorogation des délais d’exonération, sans oublier la suppression des indemnités de retard de paiement qui a permis à l’État de récupérer environ 6 MMDH. Le gouvernement affirme également avoir soutenu la préférence nationale dans les marchés publics accordant près de 80% aux entreprises nationales, avec une part de 20% réservés aux PME.