Les patrons sont pessimistes
Leur moral est au plus bas ! Alors qu’ils trouvaient le climat des affaires normal au premier trimestre 2016, il est devenu défavorable au trimestre suivant. À l’origine de cette vision pessimiste relevée par l’enquête trimestrielle de conjoncture relative au deuxième trimestre 2016, réalisée par la Bank Al-Maghrib, des coûts unitaires de production, qui continuent d’augmenter dans l’ensemble des branches, un approvisionnement difficile, une insuffisance de la demande et une accentuation de la concurrence freinant ainsi l’augmentation de la production des entreprises.
Production au ralenti
Par branche, le climat des affaires est jugé défavorable essentiellement dans les secteurs textile et cuir et chimie et parachimie. Il est, par ailleurs, jugé normal dans ceux de l’ industrie mécanique et métallurgie ainsi que dans l’agroalimentaire. Les conditions d’approvisionnement auraient été difficiles, notamment dans les branches de la mécanique et métallurgie, et du textile et cuir. En revanche, les industriels de l’agroalimentaire et de la chimie et parachimie ont déclaré des conditions d’approvisionnement normales. Concernant le stock des matières premières et demi-produits, il aurait été à un niveau normal dans les industries chimiques et para-chimiques et agroalimentaires, inférieur à la normale dans le textile et cuir et supérieur à la normale dans la mécanique et métallurgie. S’agissant des effectifs employés durant le deuxième trimestre, les industriels ont déclaré une stagnation recouvrant une baisse dans la chimie et parachimie et dans le textile et cuir, une hausse dans la mécanique et métallurgie et une stagnation dans l’agroalimentaire.
Accès au financement plus facile
Par ailleurs, l’accès au financement est désormais jugé par 85% des industriels sondés comme étant normal mais difficile par 11%. Par branche, plus de quatre entreprises sur cinq qualifient l’accès au financement de normal, notamment dans l’industrie agroalimentaire, la chimie et parachimie et la mécanique et métallurgie, alors que cette proportion est de 38% dans le textile et cuir.
S’agissant du coût du crédit, les industriels le déclarent en baisse. En effet, il aurait diminué pour l’agroalimentaire et pour la chimie et parachimie, et aurait en revanche enregistré une hausse pour la mécanique et métallurgie et pour le textile et cuir. Cette facilité d’accès au financement a permis de relancer les dépenses d’investissements. Celles-ci auraient, en effet, augmenté dans l’ensemble des branches durant le deuxième trimestre de l’année en cours, à l’exception de la chimie et parachimie où elles auraient stagné. Pour le prochain trimestre, les industriels s’attendent à une hausse des dépenses d’investissements pour l’ensemble des branches d’activité, à l’exclusion du textile et cuir où elles devraient stagner.