Dialogue social : Les syndicats exigent une réponse rapide
Face au retard du gouvernement à répondre à la lettre collective des syndicats qui lui a été transmise le 9 mai, les 4 centrales s’apprêtent à sortir de la logique des négociations. La reprogrammation des 6 projets de lois à la Chambre des conseillers a été considérée comme un indicateur «de mauvaise foi» de la part du chef de gouvernement.
Les 4 centrales étaient en conclave hier au siège de la CDT à Casablanca en vue de faire le point sur le bilan des pourparlers engagés avec le gouvernement depuis le 12 avril, lesquels n’ont pu aboutir. En plus des dirigeants des 4 syndicats représentés au Parlement, «cette réunion d’urgence a été consacrée aux modalités de riposte en cas de refus des demandes syndicales, que ce soit pour la hausse des revenus ou des lois sur les retraites», a indiqué un dirigeant au sein de la FDT à l’issue de cette réunion qui «a permis aussi de faire le constat que le gouvernement a bel et bien décidé de ne pas faire avancer le dialogue après la correspondance qui lui a été envoyée le 9 mai et qui est restée sans suite».
Selon le même responsable, les 4 syndicats ne comptent d’aucune manière bloquer le travail de la commission technique, à l’instar de la Commission des finances au sein de la Chambre des conseillers, mais ne «croient pas que l’insistance de faire passer les 6 lois sur la retraite soit un indicateur de bonne foi du gouvernement», selon le même responsable.
Il est à noter par ailleurs que les syndicats avaient envoyé une correspondance au chef de gouvernement le 9 mai, qui résume leurs positions à l’issue des travaux effectués au sein du comité technique et dont le retard de réponse émanant du gouvernement a été interprété comme un refus de leurs principales exigences émises, comme conditions de leur adhésion à la réforme de la CMR.
À l’heure où nous mettions sous presse, les 4 centrales devraient se mettre aussi d’accord sur les mesures qui seront activées «en cas d’échec de ce round du dialogue social», notamment sous la coupole pour obtenir un rejet des 6 projets et leurs amendements dans le cadre de la Commission du dialogue social.