Offshoring: L’activité résiste
En attendant un plan de sauvetage, le secteur de l’offshoring tente de remonter la pente. L’activité a généré un chiffre d’affaires de 7,4 MMDH en 2015 avec une croissance de près de 1%. Les derniers chiffres de l’Office des changes confirment également un ralentissement des segments ITO et de l’outsourcing en propre.
Le BPO a le vent en poupe! Après une année de repli en 2013 et un rebond en 2014, le segment du Business Processing Outsourcing (outsourcing du travail) a pu consolider sa performance en 2015, en établissant son chiffre d’affaires à 4,9 MMDH. Ce faisant, l’année 2015 a permis de consolider le mouvement de concentration du secteur sur les activités Centres d’appels et BPO des outsourceurs avec une croissance de 8%.
Les derniers chiffres de l’Office des changes sur l’évolution du secteur de l’offshoring, entre 2013 et 2015, se veulent plutôt rassurants. Bien que l’on soit encore loin de l’objectif de 8 MMDH annuel, le secteur s’en approche en réalisant en 2015 un chiffre d’affaires de 7,4 MMDH. L’écart qui subsiste s’explique principalement par les mauvaises performances des segments de l’ITO (l’externalisation des activités informatiques et des TIC) et du BPO des captifs (outsourcing en propre). Ce dernier poursuit sa dégringolade en passant d’un chiffre d’affaires de 1 MMDH en 2013, à 609 MDH en 2015. En parallèle, la quasi-stagnation du segment des ITO qui oscille à près de 2 MMDH, n’aide pas à remonter la pente.
Ce secteur a connu une chute libre durant ces trois dernières années et le rattachement quasi-exclusif au marché européen continue de miner l’activité. Les opérateurs soulignent actuellement l’urgence d’agir à ce niveau. À ce titre, la Fédération marocaine des techniques de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI) s’attend à la signature imminente de contrats de performances en faveur des écosystèmes offshoring. Des mesures qui devraient permettre de relancer le secteur et de donner de la visibilité aux opérateurs. Ces derniers doivent également fournir des efforts en vue de diversifier le marché en s’attaquant à de nouvelles destinations en dehors de l’Europe. L’Afrique est à ce titre particulièrement visée, et plusieurs implantations africaines sont prévues pour cette année 2016.
Le secteur de la relation client est créateur de 3.000 emplois par an, et les revenus à l’export en font le 6e secteur le plus important en termes d’apport de devises pour le royaume.