Maroc

Royal Air Maroc fait le point sur son programme de formation

Suite aux allégations d’un cabinet lituanien sur le recours par RAM a des pilotes sans formation, la compagnie nationale réagit. Tout en démentant cette pratique, RAM, qui a décidé de saisir la justice, a expliqué son process en matière de recrutement et de formation des pilotes.

«Royal Air Maroc dément catégoriquement les allégations mensongères sur ses processus de sélection». C’est en ces termes que la compagnie aérienne nationale a tenu à démentir les allégations portées contre elle par un cabinet lituanien, lors d’un reportage diffusé dernièrement dans l’émission «Pièces à conviction», sur une chaîne de télévision française. «Les propos de la responsable d’un cabinet lituanien, cités dans le reportage et selon lesquels la compagnie nationale recourt à la formation des pilotes étrangers sans ‘exiger des évaluations préalables’ des candidats, sont mensongers», a répondu RAM qui souligne qu’elle n’a jamais collaboré avec ledit cabinet. «En regrettant que les réalisateurs du reportage se soient appuyés sur un faux témoignage pour avancer des conclusions erronées, la compagnie a saisi les autorités judiciaires compétentes eu égard au préjudice subi», précise RAM.

Sécurité des passagers
Dans sa mise au point, intervenue alors que la polémique commençait à enfler, notamment sur les réseaux sociaux, RAM a réitéré qu’elle «ne fait aucun compromis sur la sécurité de ses passagers et reste très vigilante sur les process de sélection, de formation et de suivi de ses pilotes». Selon RAM, durant toute leur formation, les pilotes marocains et étrangers sont encadrés par des commandants de bord instructeurs qui totalisent chacun plus de 10.000 heures de vol, et répondent donc aux plus hauts standards mondiaux d’exigence.

Aussi, selon les explications de la compagnie, depuis 2002, RAM forme des pilotes étrangers compte tenu de son expérience dans le domaine. «Pour accéder à ces sessions de formation, les pilotes doivent impérativement être titulaires de diplômes et de qualifications délivrés par les autorités européennes, au même titre que les pilotes évoluant dans les grandes compagnies européennes», détaille la compagnie, qui déclare aussi qu’elle impose des conditions de sélection rigoureuses et qu’elle «soumet les candidats à des examens et des contrôles draconiens pour accéder à ces formations».

Une fois retenus, les candidats obligés de refaire entièrement le stage de «qualification de type», conformément aux normes et standards de Royal Air Maroc qui figurent parmi les plus élevés dans le domaine. À l’issue de ce processus, les candidats sont obligés de passer un contrôle sur simulateur supervisé par la Direction générale de l’aviation civile marocaine (DGAC), avant de pouvoir assurer des vols en ligne sous supervision du commandant de bord instructeur de Royal Air Maroc. «La formation des pilotes étrangers par Royal Air Maroc n’a aucune vocation commerciale. Elle s’inscrit dans la dynamique consistant à mettre à profit son expertise et ses infrastructures de premier plan au service d’une formation qualifiante», a également tenu à souligner RAM, qui répond ainsi aux accusations portées à son égard.



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