Iconoclaste…

Stop ! Kifaya ! Peut-on sérieusement parler de la faute du football dans ce qui s’est passé avant-hier au complexe Mohammed V ? Est-ce que c’est le résultat du match qui a conduit à ces scènes horribles de violence dans les gradins ? Est-ce que c’est la frustration due à un résultat défavorable qui a eu pour conséquence cette avalanche de blessés et de morts ? Non, non et non !

C’est le malaise d’une société, c’est l’oisiveté d’une jeunesse aux abois et sans repères, c’est la violence qui devient la seule réaction d’une frange marginalisée, dépitée, dépolitisée, sans instruction et surtout sans valeurs éducatives censées amener de la sérénité et de paix à tous ces compatriotes sans réponse ! Et le football dans tout cela ? En l’absence d’une protection qui doit venir de l’institution qui le gère, par une application sans complaisance de son code disciplinaire, et par une main de fer de son président loin de toute gestion équilibriste des membres qui composent son bureau fédéral, le football se trouve désormais l’arène et le théâtre de cette violence dont le traitement doit être dévolu à l’ État.

Le football n’est que l’alibi que trouvent ces personnes désœuvrées pour faire étalage de leur haine vis-à-vis d’autrui, pour casser tout ce qui appartient à la collectivité car ils ne se sentent plus en faire partie, et pour déverser du sang. Car si non, comment expliquer cette bataille rangée entre parties censées encourager la même équipe, qui en plus, vient d’engranger une 4eme victoire d’affilée, la replaçant dans la course au sacre. Non messieurs ! Le football n’y est pour rien !

Il faut le protéger contre cette violence, mais qui va avoir cette mission pour le faire ? Si ce n’est cette fédération. Et qui va protéger le Raja contre les siens ? Si ce n’est son président et son bureau, loin de tout populisme, et de toute gestion pernicieuse de leur image personnelle, alors que c’est l’image de ce grand club qui fête ses 67 ans d’existence qui est en jeu ! Y a t-il un capitaine dans le bateau ?

Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours.. 

Oussama Benabdallah,
Enfant de la télé
o.benabdellah@leseco.ma