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Rabbah lance son plan anti-surestaries

Économiser 300 MDH par an: voici l’un des principaux objectifs du plan anti-surestaries qui vient d’être lancé par le département de Aziz Rabbah. Parmi les principales actions retenues figurent une tarification dissuasive pour le stockage prolongé, des incitations pour les courts séjours et l’amélioration de l’infrastructure.

Les premières mesures pour contrer la prolifération des surestaries viennent d’être lancées par le département de l’Équipement et du Transport. Les surestaries, rappelons-le, sont des indemnités que l’affréteur doit payer au propriétaire du navire, dans un affrètement au voyage, quand le temps de chargement et de déchargement dépasse le temps de planche prévu dans le contrat de voyage.

La mise en œuvre de la feuille de route a fait l’objet d’une réunion de coordination tenue récemment par le ministère avec les différents départements et les administrations concernés par cette problématique. Les principales actions retenues pour endiguer le phénomène concernent entre autres la mise en place d’une tarification dissuasive pour le stockage prolongé dans les silos portuaires. Cette mesure sera accompagnée de la mise en place d’un système d’incitation pour les courts séjours, l’évaluation de l’opportunité d’adoption d’un système de rating des opérateurs et le dédoublement des pipes GPL au port de Mohammedia.

Le département s’attelle également à la réalisation d’un benchmark concernant les mouvements de nuit au port de Mohammedia, et planche sur l’activation de la mise en place du Guichet unique physique. Enfin, le ministère entend intégrer le système de suivi du paiement des surestaries dans PORTNET et activer l’évacuation des marchandises en souffrance vers les zones extra-portuaires. Rabbah préconise la transversalité. Il prévoit l’organisation des réunions thématiques par filière avec les différents acteurs concernés du secteur privé.

L’objectif est d’approfondir les propositions d’actions et d’identifier les modalités de leur opérationnalisation. Ces actions font suite à la réalisation d’une étude sur les surestaries réalisée par une commission au niveau du Département et pilotée par l’Agence Nationale des Ports (ANP). Cette étude a permis d’établir un diagnostic détaillé des surestaries et d’identifier plusieurs chantiers constituant des gisements d’amélioration pour la maîtrise de cette question.

À en croire cette étude, l’optimisation des surestaries payées par les opérateurs nationaux permettra de renforcer la compétitivité des échanges extérieurs du pays et d’atténuer l’impact sur les finances publiques de ces dépenses «non productives». Le montant est estimé, selon l’Office des changes, à environ 300 MDH par an, dont 1/3 pour les navires.



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