Iconoclaste…

La visite puis les déclarations du secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, la semaine dernière à Alger ont suscité beaucoup d’indignation au niveau de la population marocaine. Je peux comprendre cette réaction, d’autant plus qu’elle a dû ébranler le sentiment nationaliste de bon nombre parmi nous. Ce que je comprends moins, c’est la démesure avec laquelle on a géré ce fait divers, car un écart de langage d’un fonctionnaire n’est pas si décisif pour nous mettre dans cet état, comme si on faisait face à une déclaration de guerre. Calmez vous mes amis, Ban Ki-moon n’est qu’un haut fonctionnaire en fin de mandat, et à contrario, ce n’est certainement pas une flatterie de sa part, comme éventuellement un retournement de veste fin mars prochain, qui va nous être décisivement positif dans notre combat légitime au Sahara marocain.
D’autres problèmes que vit notre société actuellement méritent à mon avis plus d’indignation. Quant à notre cause nationale, elle doit être mieux managé au niveau de notre diplomatie, qui avouons-le, a subi plusieurs revers successifs ces derniers temps, suscitant ainsi légitimement beaucoup de questionnements quant à son efficacité.
En parallèle, l’activation immédiate de la régionalisation tant souhaitée, serait la meilleure réponse aux ennemis du Maroc. Quand on entend des nouveaux élus de régions raconter que les mises en place des procédures de gestion tardent à venir, on est en droit d’être inquiet. Le règlement définitif de ce problème du Sahara passera inéluctablement par une régionalisation avancée qui aboutira à une autonomie administrative élargie sous la souveraineté marocaine, tout le reste n’est que littérature. Et ceux qui attendent plus d’affection ou de gentillesse de la part des fonctionnaires des Nations Unies risquent d’attendre longtemps. Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours…