Iconoclaste…

À quelques mois des élections législatives, deux partis se partagent l’actualité politique, reléguant les formations historiques au second plan. C’est dans ce sens qu’un quotidien de la place a fait référence, hier dans ses colonnes, à une rencontre possible entre les patrons de l’Istiqlal, de l’USFP et du PPS en vue de «ressusciter» la Koutla démocratique, en léthargie depuis des années. Si le rapprochement de Chabat et Lachgar est compréhensible en vue de sauver les meubles, l’adhésion de Benabdellah est peu probable tellement le PPS semble bien au chaud du côté du PJD, sauf bien évidemment s’il sent le vent tourner!
Mais en fait, et mis à part leur histoire militante commune, que peuvent nous proposer l’Istiqlal et l’USFP? Même s’il est vrai que l’USFP est sorti, via l’UNFP, des divisions au sein de l’Istiqlal, ce dernier reste un parti conservateur, de la droite bourgeoise mais avec un grand ancrage rural, contrairement à l’USFP, parti citadin, progressiste, de gauche et sans beaucoup de ramifications au niveau de la campagne marocaine.
L’USFP, qui a plus en commun avec le PPS, aurait pu aller chercher du côté du PSU, parti d’intellectuels sans base populaire, en vue de nous concocter une gauche forte nécessaire pour l’équilibre politique et la bipolarité souhaitée depuis longtemps.
Le temps est arrivé, surtout pour ces partis sortis du mouvement national, de dépasser la logique arithmétique des élections, de revenir aux fondamentaux et aux idées, pour, dans un premier temps, donner le choix au citoyen, l’éduquer politiquement parlant, et consolider des projets sociétaux viables en vue d’un avenir meilleur. Car à force de vouloir rester dans les petits calculs se frotter aux autres, ils finiront par disparaître, et c’est là le risque de ce tunnel obscur.
Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours…
Oussama Benabdallah,
Enfant de la télé
o.benabdellah@leseco.ma