Les voiles de la retraite
Le traitement, par Abdelilah Benkirane, du dossier de la retraite est marqué par une certaine fermeté. Et c’est ce qui est demandé dans les grands dossiers qui vont hypothéquer l’avenir des Marocains. La même volonté politique est requise pour adopter la loi sur la grève qui tergiverse anormalement. Maintenant, il faut reconnaître à Benkirane deux points majeurs dans l’épineux dossier de la retraite. Comme prérequis, le chef de gouvernement est resté fidèle à sa réputation de fonceur mettant en jeu son avenir politique face à une réforme, ô combien, cruciale. Laquelle réforme n’est ni tributaire de surenchères politiciennes, ni dépendante de gain de points syndicaux. Le débat, mené actuellement par les différentes franges politiques, mettra chacun devant ses responsabilités historiques pour le devenir du pays. Par ailleurs, Benkirane avait déjà marqué un bon point en portant la pension minimum à 1.000 dirhams alors qu’elle était de 100 dirhams, depuis quatre décennies. Aujourd’hui, il promet de l’augmenter à 1.500 dirhams et après de la niveler au Smig; ce qui est en soi une révolution dans les pensions de retraite. Et là aussi, l’histoire attend Benkirane au tournant, au cas où ce ne seraient que des bulles électorales. En somme, 2016 est l’année de tous les défis pour l’ensemble du système des retraites…. et bien des voiles tomberont !