Iconoclaste…

Je reviens aujourd’hui, à froid, sur la dernière participation du Maroc au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), et toute la polémique qui s’en est suivie. Et contrairement à l’analyse ambiante binaire qui a, une fois n’est pas coutume, chargé le sélectionneur national et les joueurs, moi, j’aimerais parler de la politique fédérale qui a conduit à cet échec coutumier, et devenu carrément la règle depuis deux décennies, exception faite de Tunisie 2004 ! Au passage, l’élimination précoce de l’autre représentant de L’Afrique du nord met un terme à l’hégémonie de cette zone sur la compétition depuis ses débuts en 2009, et prouve que tous les autres pays ont travaillé pour progresser. Ce CHAN a été créé pour permettre à des pays n’ayant aucune chance de gagner les grandes compétitions de briller, et aux joueurs locaux qui n’ont plus de place dans leurs sélections respectives d’avoir une vitrine. Ce qui a conduit des nations comme l’Egypte et dernièrement l’Algérie à carrément le boycotter.
La fédération marocaine a fait le chemin inverse en plaçant cette compétition comme prioritaire. Est-ce un aveu d’échec ou une manière de calmer la furie populaire en lui servant un titre potentiel, le moins prestigieux qu’il soit ?
Se faisant, la FRMF a dépensé 20 voire 30 fois plus que les autres nations, mis une pression exagérée qui a induit l’effet inverse, créé une concurrence démesurée entre les staffs de cette équipe locale et de l’équipe A sensée coiffer le 1er comme c’est le cas chez les 15 autres nations participantes ; une sorte de l’État dans l’État, et enfin une distinction pernicieuse entre les joueurs du terroir et ceux de la diaspora. Nous n’avons pas seulement perdu un tournoi de football.
Nous avons failli à notre mission politique… Et that is the question!!
Oussama Benabdallah,
Enfant de la télé
o.benabdellah@leseco.ma