Casablanca : Budget, foncier et culture au menu de la session communale

La deuxième séance de la session ordinaire d’octobre du Conseil de la commune de Casablanca est prévue ce mercredi. Une quarantaine de points seront examinés, couvrant des dossiers allant de la gestion du patrimoine à la création d’espaces numériques pour la jeunesse, en passant par la reprogrammation de crédits et les conventions stratégiques avec les partenaires institutionnels.
La session ordinaire d’octobre 2025 du Conseil de la commune de Casablanca, dont la deuxième séance se tient ce mercredi, s’annonce riche. Avec plus de quarante points inscrits à l’ordre du jour, l’agenda de cette session reflète l’ampleur des chantiers en cours et la volonté affichée d’ancrer Casablanca dans une dynamique de développement structuré, inclusif et durable. Au cœur des débats : l’examen et l’adoption du budget primitif 2026, un moment clé pour jauger les priorités politiques de l’Exécutif communal dirigé par Nabila Rmili.
Dans un contexte où les besoins en services publics, en mobilité, en propreté et en équipements urbains ne cessent de croître, les arbitrages budgétaires seront scrutés de près. Majorité comme opposition s’accordent à dire que les efforts devront cibler l’entretien urbain, l’élargissement de l’offre de proximité et une gouvernance plus rigoureuse des dépenses. Le programme prévoit également le vote de plusieurs conventions de partenariat majeures.
Sur le plan culturel, le Conseil se penchera sur la révision du projet d’acquisition de l’ancienne église du Sacré-Cœur, en vue de la transformer en un espace culturel emblématique du centre-ville. Le projet, porté en coordination avec la Wilaya et d’autres acteurs institutionnels, vise à sauvegarder ce monument historique tout en lui redonnant vie par des usages artistiques et sociaux. Une autre convention importante concerne le partenariat envisagé avec la Fondation nationale des musées, qui devrait renforcer l’offre muséale casablancaise et en élargir l’accès, notamment aux jeunes publics.
Sur le plan foncier, la session examinera des projets de valorisation et de régularisation de parcelles appartenant au domaine privé de la commune. À l’ordre du jour : des ventes de terrains dans les arrondissements de Sidi Belyout et Maârif, ainsi que des transferts de terrains destinés à intégrer des propriétés privées dans le cadre de régularisations foncières. Ces opérations, qui touchent aussi bien le centre-ville que les zones périphériques, visent à lever les obstacles juridiques entravant la réalisation de projets économiques ou d’équipements publics.
Parmi les projets structurants figure la création de zones d’activités économiques, pensées pour regrouper artisans, commerçants et petites entreprises dans des espaces adaptés, afin de favoriser l’intégration du secteur informel et de soutenir l’emploi local.
Ces projets s’inscrivent dans une logique de développement territorial en lien avec la Région Casablanca-Settat, la Wilaya et des partenaires privés appelés à co-gérer ces espaces. Le volet jeunesse et numérique n’est pas en reste, avec la présentation d’une convention entre la commune et le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication pour la création d’un espace dédié aux jeux électroniques.
Ce futur espace numérique, destiné à structurer l’offre de loisirs pour les jeunes, symbolise aussi l’ouverture progressive de la commune aux industries culturelles et créatives. Par ailleurs, sur le plan financier, les membres du Conseil devront se prononcer sur plusieurs opérations sensibles : la reprogrammation de crédits d’équipement pour 2025, l’annulation d’autorisations de programme, la validation de la troisième tranche d’un prêt additionnel auprès de la Banque mondiale, ainsi que la récupération de fonds auprès de la SDL Casa Prestations.
Ces décisions s’inscrivent dans une stratégie de maîtrise budgétaire et de pilotage rigoureux des investissements. Notons que plusieurs points concernent la gestion et la délégation d’équipements publics : écoles, marchés, équipements sportifs, dont la réhabilitation ou la gestion sera confiée à des partenaires publics ou à des associations locales.
Enfin, des conventions liées à l’environnement, à la numérisation des services municipaux, à la gestion des déchets et à la mise à niveau des équipements publics seront également débattues, traduisant l’engagement du Conseil à moderniser la gouvernance urbaine..
S.R. / Les Inspirations ÉCO